La Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (Cddc), dans un communiqué, condamne vigoureusement «l’attitude des autorités gambiennes et prône le dialogue et des concertations régulières entre le Sénégal et la Gambie pour une circulation apaisée sur la transgambienne».
Depuis une dizaine de jours, le trafic routier est bloqué au niveau de la «transgambienne». La hausse «exagérée» et «unilatérale» des autorités gambiennes des tarifs de traversée pour les camions est à l’origine de ce blocus. Appartenant à la Cedeao, les deux Etats sont pourtant obligés de respecter la libre circulation des personnes et des biens.
Pour éviter de vivre cette crise à répétition au niveau de la frontière sénégalo-gambienne, la Cddc invite «l’Etat du Sénégal à prendre ses responsabilités». Elle voudrait que des «mesures alternatives soient prises par les autorités sénégalaises afin de mettre fin au calvaire régulièrement vécu par les transporteurs et voyageurs sénégalais lors de la traversée du fleuve gambien». Au-delà de la construction de la voie de contournement, la Cddc invite l’Etat à se pencher sur le prolongement du chemin de fer de Tambacounda à Ziguinchor en passant par Kolda et Sédhiou. «L’option ferroviaire va densifier les échanges entre le Nord et le Sud du Sénégal, participer à désenclaver totalement la Casamance et assurer la continuité territoriale», explique-t-on.