Autosuffisance en lait et en viande au Sénégal: La Bad injecte plus de 25 milliards FCFA

Booster l’élevage et industrialiser ses produits dérivés. C’est l’objectif de ce financement de plus de 25 milliards de FCFA de la Banque africaine de développement (Bad) accordé au Sénégal. Une enveloppe qui ira à la première phase du Programme national d’appui au développement intégré de l’élevage.

Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a accordé, vendredi dernier, à Abidjan, un prêt de 39.30 millions d’euros soit plus de 25 milliards FCFA au Sénégal. Le financement va servir à mettre en œuvre la première phase du Programme national d’appui au développement intégré de l’élevage. Ce programme va identifier et mettre en œuvre les synergies nécessaires avec les projets de Zones spéciales de transformation agro-industrielles, particulièrement le projet agropole Nord dans lequel la filière élevage est prioritaire. Selon la vice-présidente par intérim de la Bad, «l’objectif principal est d’améliorer la production et la productivité du cheptel pour un meilleur approvisionnement en quantité et en qualité de la viande et du lait.
Laure Akin-Olugbade soutient que le programme va accompagner la politique sur la prophylaxie sanitaire et vétérinaire. Ainsi, cinq campagnes de vaccination contre les maladies animales vont être menées et le pays va développer un vaccin bivalent contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire.
Six laboratoires régionaux de diagnostic dans les régions de Kaolack, Linguère, Matam, Tambacounda, Kédougou et Kolda vont être réhabilités et dotés d’équipements modernes. 30 agents vont être formés au système national de surveillance épidémiologique et 75 autres aux contrôles des denrées alimentaires d’origine animale.


10 régions ciblées, 16 000 femmes et jeunes bénéficiaires
Enfin, trois marchés à bétail pour l’abatage et le conditionnement de volailles vont être construits et équipés. 2 500 transformateurs (boucheries, charcuteries, rôtisseries) seront formés aux normes sanitaires et à la production de produits différenciés (jambons, saucisses, saucissons, pâtés). Les zones d’intervention du projet sont les régions de Diourbel, Louga, Kaolack, Kolda, Dakar, Thiès, Fatick, Kaffrine, Sédhiou et Ziguinchor, où l’accent sera mis sur les chaînes de valeur lait, viande et miel. Près de 1000 acteurs des chaînes de valeur, dont 16 mille femmes et jeunes.

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