La lutte sénégalaise s’organise et gagne l’Europe. Soft power des puissances coloniales d’antan, la lutte sénégalaise est-elle le signe de l’inversion des puissances ?
Football, Tennis, Boxe, Cyclisme, Équitation, sont autant de sports populaires au Sénégal qui nous sont tous culturellement étranger. C’est peut-être là ce qui explique le très grand succès de la lutte sénégalaise, sport traditionnel par essence. Dès lors, doit-on parler de « sport-loisir », de « sport-politique », ou tout simplement de « sport business » ? Et ne sommes-nous pas en train d’exporter nous aussi, notre sport national à l’international ?
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Les paris sportifs font la démonstration qu’il est possible de réunir les trois visions du sport. Les paris en ligne forment en effet la quintessence du sport pour le citoyen, réunissant loisir, politiques réglementaires et jeux d’argent. Pour s’y retrouver, des sites comme bettors.sn vous présentent parfaitement toutes les informations sur :
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Le sport politique
Dans les pays comme le Sénégal, il existe deux dimensions au « sport-politique » :
- Le paradoxe colonial,
- Les oppositions internationales.
Dans sa première dimension, le développement du sport par la puissance coloniale française est une extension anachronique de l’éducation physique développée dans les écoles métropolitaines à partir de la fin du XIXème siècle. Pourquoi ? Parce que le but de l’éducation physique était alors la formation des garçons à devenir des citoyens-soldats.
Or, cette volonté de former des hommes prêts à s’engager pour la défense nationale ne pouvait se réaliser que dans un pays qui n’était pas en état de sujétion vis-à-vis d’un autre. Les sports importés alors sont caractéristiques d’une volonté de former les corps :
- La gymnastique,
- Le drill
Par la suite, ce sont l’athlétisme ou encore le football qui vont être popularisés au Sénégal au travers de leur pratique par les ressortissants européens. Une appropriation qui permet aujourd’hui au Sénégal de rêver de s’imposer sur la scène internationale.
Car le football, comme le ping-pong pour la Chine ou le Judo pour le Japon, est aujourd’hui le sport au travers duquel nous voulons imposer notre image à travers le monde. C’est la deuxième dimension du « sport-politique », qui est une forme de « soft-power » culturel.
La lutte sénégalaise : un soft power ?
Archétype du « sport-loisir » au Sénégal au travers de sa pratique populaire, la lutte sénégalaise est aussi devenue un « sport-business » qui génère des millions de FCFA au travers du paiement d’abonnements TV.
Surtout, de part l’importance de la diaspora, la lutte sénégalaise est en train de conquérir de nouveaux territoires, au premier rang desquels : la France. Pour s’imposer, elle s’est déjà invitée à l’Accor Arena de Bercy, la salle parisienne mythique. Le nom de l’évènement : le World African Wrestling.
C’est aussi la première pierre de l’édifice sportif Sénégalais à l’international. Posée en 2013, l’édifice n’a cessé de grandir. Quatre ans plus tard, la lutte sénégalaise est devenue une discipline officielle aux 8ème Jeux de la Francophonie, sous le nom de « lutte africaine ».
Ce développement du sport traditionnel à l’international est peut-être le signe, à bas-bruit, d’un inversement des puissances. L’hégémonie sportive de l’occident, au travers du football, du cyclisme ou encore du tennis, cède lentement face à l’arrivée de sports traditionnels qui s’organisent aussi en fédération et se professionnalisent. Le triptyque « loisir-politique-business » est peut-être, finalement, le secret de la réussite d’un sport.