“Attributaire” du foncier de l’ESEA – Ce que l’on sait du groupe Sertem et de son fondateur Léopold Ngom

Le groupe Sertem a été découvert par de nombreux Sénégalais après l’éclatement de l’affaire de la cession « avortée » du terrain de l’ESEA au promoteur immobilier pour la construction d’un immeuble à usage d’habitation pour servir de “Résidences diplomatiques”. Hélas, le projet du promoteur immobilier, l’ingénieur polytechnicien en génie électrique, M. Léopold Ngom de bâtir les Résidences diplomatiques sur le site en question ne va pas se concrétiser. Du moins, pour le moment. 

L’Etat avait signé les documents d’attribution d’un bail à la société Sertem Properties sur 8600 mètres carré de l’assiette foncière de l’ESEA ex ENEA. Mais, les autorités ont fait machine arrière suite à la levée de bouclier des citoyens qui ont dénoncé avec la dernière énergie cette cession du foncier sur le milieu universitaire.

SERTEM GROUPE sort de l’anonymat 

Cette affaire qui éclabousse l’Etat au plus haut sommet met le groupe Sertem sous les projecteurs. En tout cas, ce fut une mauvaise publicité pour la société de promotion immobilière. En effet, selon des informations de votre site laviesenegalaise.com, SERTEM est un groupe sénégalais qui intervient depuis 1998 dans les domaines du BTP (Bâtiments et Travaux Publics), de l’Électricité et de la Promotion Immobilière.
Créée en 1998 par Léopold Ngom, ingénieur polytechnicien en génie électrique formé au Maroc et au Canada, SERTEM travaille principalement en sous-traitance d’une grande multinationale lors de sa première phase d’existence, lit-on sur le site sertemgroupe.com. Elle opère dans un premier temps en qualité de prestataire de travaux d’électricité, puis étend son activité au génie civil par la suite. “Grâce à sa rigueur et à la qualité nettement différenciante de son travail, SERTEM développe une relation privilégiée avec ses clients internationaux auprès desquels l’entreprise acquiert des compétences à la hauteur des normes internationales”.

Ainsi, forte de son ambition de développement, SERTEM saisit l’opportunité de porter son label au premier plan avec le démarrage d’une activité de promotion immobilière en 2005 : la réalisation de « SANTALLA », une résidence de 25 appartements de luxe à Fann Résidence, est alors lancée. Le projet est un énorme succès technique et commercial, offrant une toute nouvelle visibilité, et enclenchant la deuxième phase de l’histoire du groupe, une période de forte croissance illustrée par un doublement du niveau de l’activité entre 2005 et 2011, et une multiplication d’ouvrages et projets de référence à Dakar.

Aventure dans l’immobilier

Selon la source, les années 2012 et 2013 sont marquées par une crise sévère qui se manifeste par une réduction sensible de l’activité de construction. Les raisons de cette crise sont dues, entre autres, à l’impact de la crise économique mondiale et au gel quasi intégral des investissements du secteur privé au Sénégal pendant cette période. Malgré ce contexte difficile, SERTEM trouve les ressources pour traverser cette période avec l’appui inconditionnel de son fondateur et unique actionnaire. De nouvelles promotions immobilières et une diversification vers le Mali sont lancées. C’était là, le début d’une belle aventure dans l’immobilier.

En 2014, la concrétisation du projet « RIDWAN MBAO » et du marché pour la construction de l’hôtel AZALAI DAKAR consacrent la reprise d’une dynamique de croissance pour le groupe. En effet, grâce à la clientèle affluente et internationale de ses promotions immobilières de haut standing, le label SERTEM a pu avoir de la notoriété dans la sous-région ouest-africaine, permettant ainsi au groupe de lier des partenariats régionaux stratégiques et de se diriger vers le Mali et la Côte d’Ivoire comme nouveaux pôles de croissance, en plus du Sénégal.

L’année 2018 marque l’entrée du groupe dans le secteur public avec la signature des contrats du Train Express Régional (TER) et de la Tour des Mamelles par la Caisse des Dépôts et Consignations, “deux projets phares démontrant de l’intérêt du groupe à s’impliquer dans des projets de grande envergure, en partenariat avec les grandes institutions du pays”, souligne la source.

Après 20 ans d’existence, SERTEM est devenu un acteur incontournable du secteur de l’immobilier passant rapidement du statut d’entrepreneur de BTP (Bâtiments et Travaux Publics) à celui de promoteur.

Sur son site, on nous fait savoir que tout au long de son parcours le groupe a toujours placé l’humain au cœur de sa stratégie et priorisé le collectif avant l’individuel, persuadé que les femmes et les hommes qui contribuent à sa croissance harmonieuse sont sa première ressource, sa principale richesse et que leurs différences font sa force.

Avec le retrait annoncé du bail qui était déjà signé et enregistré aux impôts et domaines, le groupe devrait plutôt considérer ce tollé médiatique à travers à la presse et les réseaux sociaux comme une chance car, l’affaire aurait pu passer comme lettre à la poste et la levée de bouclier s’inviter au début des travaux après de gros investissements. “Transformer la crise en opportunité”, comme on le dirait dans le langage des hommes d’affaires. 

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