Le ministère du développement industriel et des petites et moyennes industries en partenariat avec le Groupement Professionnel des Industries de l’Acier du Sénégal (GPIAS), a organisé, jeudi à Dakar, la deuxième réunion du comité consultatif sur les problèmes de la filière acier. Une occasion saisie par les acteurs pour discuter des problèmes du secteur et proposer des solutions. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre du développement industriel Moustapha Diop, du président de la CNES Mansour Kama et du représentant résident de l’Onudi au Sénégal.
La filière acier génère environ 10 000 emplois directs et près de 600 000 personnes vivent de l’économie sociale développée autour de cette filière, renseigne-ton à laviesenegalaise.com. La valeur globale des investissements du secteur industriel de l’acier au Sénégal est de l’ordre de 130 milliards de Francs Cfa, représentant une capacité de production industrielle estimée entre 400 000 et 500 000 tonnes par an. En 2018, le chiffre d’affaires global était évalué à plus de 220 milliards de francs Cfa.
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Malgré ce fort potentiel de croissance et de développement, le secteur de l’acier fait face à des problèmes de compétitivité. Selon le président du Groupement Professionnel des Industries de l’Acier du Sénégal (GPIAS), Kane Diallo Zator, la filière est confrontée à plusieurs problèmes. Il s’agit entre autres des importations massives et frauduleuses de fer à béton, les fausses déclarations de valeur en douane, les réexportations fictives de marchandises sous douane, les exonérations indues et abus sur les quantités, le non-respect des normes de production, le coût élevé de l’électricité.
Pour le ministre du développement industriel et des petites et moyennes industries, l’importance de ces assises c’est d’apporter des solutions appropriées à la filière acier. De l’avis de Moustapha Diop, l’ambition pour le chef de l’État Macky Sall, c’est d’ériger le secteur acier à une industrie manufacturière à haute valeur ajoutée, moteur d’exportations robustes, d’inclusion sociale et qui valorise les ressources naturelles.
Le ministre rassure toutefois les acteurs de la filière. L’État fera de son mieux pour les accompagner, a-t-il dit. A en croire le Ministre, c’est cela qui fonde la requête de son collègue ministre de l’urbanisme d’appliquer une taxe parafiscale sur le fer à béton pour alimenter le fonds pour l’habitat social comme c’est le cas pour le ciment. « L’application de cette taxe doit aller de pair avec les mesures de soutien et de protection des industries nationales, ce qui facilitera l’accès à un logement décent pour tous » conclut-il.
Abdoul Baba
Bonjour,
Qu’est ce que c’est l’application de la taxe parafiscale; De quoi s’agit-il?