Assemblée Nationale – Des députés exigent une reddition des comptes au président Moustapha Niasse

L’opposition ouvre un nouveau front. Elle veut contrôler le budget de l’Assemblée nationale. Des députés du groupe parlementaire « Liberté et démocratie » et des non inscrits se sont ligués pour exiger une reddition des comptes au président Moustapha Niasse.

Les élus du peuple de l’opposition veulent voir clair dans le budget de l’Assemblée nationale. Des députés du groupe parlementaire Liberté et démocratie et les non inscrits veulent savoir comment est géré et où va l’argent de l’Assemblée nationale. Ils réclament des comptes au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Ils veulent ni plus ni moins des explications sur le budget, l’accord du Bureau sur le budget, l’examen du budget par la Commission des finances, le contrôle de la comptabilité, l’état des crédits et de la situation des dépenses de l’Assemblée nationale. En plus des correspondances adressées au président Moustapha Niasse, au questeur et au président de la Commission contrôle et de comptabilité de l’institution, une lettre est envoyée au président Macky Sall pour son arbitrage. Ils comptent également vilipender le Sénégal au niveau international par des correspondances qui seront adressées aux institutions de crédit comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale… et les pays partenaires du Sénégal comme la France, les Etats unies d’Amérique…

Président du groupe parlementaire, Serigne Cheikh Mbacké qui s’est adressé à la presse, hier, au siège de la Convergence Bokk Gis Gis a dénoncé le non respect du règlement intérieur par le président Moustapha Niasse. «Le président Niasse viole de manière délibérée le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en ses articles 18 et 31», affirme-t-il. Arguments à l’appui, Serigne Cheikh Mbacké souligne : «Les questeurs et la Commission de la comptabilité et de contrôle ne connaissent rien du budget de l’Assemblée nationale». A cet effet, déplore le parlementaire, «un rapport écrit portant sur l’état des crédits et la situation des dépenses engagées doit être fournis par les questeurs à la fin de chaque trimestre. La Commission de comptabilité et de contrôle dépose un rapport trimestriel et le compte annuel sur le bureau de l’Assemblée nationale, mais rien n’a été fait». Pour lui, «l’institution qui est censée voter les lois et contrôler l’action du gouvernement doit se conformer aux principes de la transparence».

Idée également partagée par le député Toussaint Manga qui trouve que la dette augmente de façon exponentielle et une hausse du budget de la Présidence qui passe de 4 à 10 milliards de Frs Cfa. Mamadou Diop Decroix s’étonne, pour sa part, de la facilité du camp de la majorité à violer les lois. «Niasse fait fi du règlement intérieur et satisfait les desideratas du Président Macky Sall en fuyant le débat avec des budgets votés sans débats», déplorent-ils.

Magib GAYE

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