Appui budgétaire de la Banque Mondiale – Le Sénégal bénéficie d’un financement de 104 milliards de FCfa

Le Ministre de l’Economie des Finances et du Plan, M. Amadou Ba a procédé avec Madame Louise CORD, Directrice des Opérations de la Banque mondiale, à la signature  du deuxième accord de crédit, sous forme d’appui budgétaire général pour un montant global de cent quatre-vingt millions de dollars (180.000.000$US) soit cent quatre  milliards (104 000 000 000 de FCFA).

Selon Amadou Ba, c’est une première pour un pays de l’Afrique au Sud du Sahara, d’enregistrer un tel niveau d’appui budgétaire général.

C’est pourquoi, il a réitéré ses sincères remerciements à la Banque Mondiale pour l’approbation de cet appui budgétaire qui permettra au Gouvernement du Sénégal de démarrer avec aisance les opérations financières de la gestion 2019.

En effet, l’exécution du budget 2019 a démarré le premier jour ouvrable de l’an (02 janvier 2019) conformément aux directives du Chef de l’Etat, Macky SALL et, à la date du 09 janvier 2019, les dépenses publiques ont connu un niveau d’engagement de 158,5 milliards, a révélé l’argentier de l’Etat. Qui ajoute que l’appui budgétaire de la Banque Mondiale va ainsi être déterminant dans le financement de ces dépenses publiques en complément à la mobilisation des ressources internes de l’Etat.

« Nous ne sommes pas sans savoir que la mobilisation de cet appui budgétaire est subordonnée à la réalisation d’un certain nombre de mesures de réformes dans les secteurs de l’énergie et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) stratégiques et très importants pour les perspectives de croissance forte et inclusive », a-t-il dit.

Ainsi, il rassure sur l’état d’avancement satisfaisant des réformes dans les deux domaines de concentration, notamment celui du secteur de l’énergie, où il s’agira de renforcer la gouvernance et la gestion de SENELEC afin de réduire les coûts et faciliter un accès équitable par une série de mesures visant entre autres : le paiement régulier des factures des entités publiques autonomes ; l’assainissement des relations entre la société d’électricité et les administrations fiscales ; la prise en charge budgétaire de la compensation tarifaire induite par le non ajustement des prix de l’électricité ; la mise en place d’une taxe parafiscale devant permettre à terme la prise en charge des factures de l’éclairage public.

Par ailleurs, soutient le Ministre, la promotion de l’électrification rurale sera renforcée par la mise en place d’un système d’harmonisation tarifaire.

S’agissant du secteur du pétrole, Amadou Ba annonce qu’une stratégie GAS TO POWER a été adoptée. Elle vise l’utilisation du gaz pour l’alimentation des centrales de la SENELEC afin de réduire considérablement les prix de l’électricité.

Dans le domaine des TIC, il fait savoir que les points d’amélioration porteront notamment sur : l’environnement de travail des opérateurs de télécommunications. A ce titre, un Code des Communications électroniques a été adopté ainsi que ses décrets d’application ; la rationalisation des conditions d’exercice des Fournisseurs d’accès internet afin d’atteindre l’objectif d’accès à internet pour tous ; la mise en place d’un Conseil National du Numérique ; la mise en concession après un audit complet, du patrimoine de fibres optiques géré actuellement par l’ADIE.

Dans ce sens, le Ministre a indiqué que son département, initiateur de l’Accord Cadre des Appuis Budgétaires (ACAB) dont la Banque mondiale est membre signataire, a su capitaliser les bonnes pratiques en matière de coordination et de suivi de la mise en œuvre des appuis budgétaires.

C’est la raison pour laquelle, dit-il « aucun effort n’a été ménagé pour assurer une bonne exécution de l’ensemble des mesures de réformes inscrites dans ces deux piliers ».

Amadou Ba a ainsi adressé ses vifs remerciements et la reconnaissance de la République du Sénégal à l’endroit  du douzième Président de la Banque mondiale, Monsieur Jim Yong Kim, de Monsieur Hafez GHANEM, vice-Président pour l’Afrique et de Madame Louise CORD pour le soutien apporté à notre pays et le professionnalisme dont la BM a fait preuve avec l’ensemble de ses équipes aussi bien dans la préparation, que l’organisation du dernier groupe consultatif pour le financement du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) du Plan Sénégal Emergent (PSE), dans sa phase 2 tenue à Paris les 17 et 18 décembre 2018 et qui a connu un succès éclatant…

En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui vient d’être bouclé, les engagements financiers de la BM sont allés au-delà des attentes, a dit le Ministre, très satisfait de la coopération.

De 500 milliards de FCFA initialement prévus pour le financement des projets du Plan d’Actions Prioritaires (PAP), dans phase 1, les financements accordés par l’institution bancaire à la mise en œuvre des projets du PAP 1 ont atteint plus de 1 097 milliards francs CFA pour 52 conventions conclues dans les secteurs prioritaires que sont les infrastructures et services de transports, les infrastructures et services énergétiques, l’agriculture, l’Hydraulique et l’Assainissement, l’Education et la Formation, la santé et la protection sociale et la bonne gouvernance.

Ces 7 secteurs recoupent parfaitement les trois (3) axes stratégiques du PSE que sont : la transformation structurelle de l’économie et la croissance, le capital humain, la protection sociale et le développement durable et la gouvernance, les institutions, la paix et la sécurité.

Dans le cadre du financement du PAP 2, le Ministre a rappelé que le gap de financement des projets publics d’un montant de 2850 milliards F CFA a été largement comblé avec les intentions de financement d’un montant de 7700 milliards F CFA annoncés par les Partenaires Financiers et Techniques, soit un taux de succès de 270%. Ces engagements sont constitués de dons non remboursables pour 1 435 milliards F CFA, soit 18,6% et d’emprunts à des taux concessionnels pour 6 265 milliards F CFA, soit 81,4%.

Ainsi, le patron des finances publiques sénégalaises soutient que sous le magistère du Président Macky SALL, l’organisation des deux derniers groupes consultatifs en 2014 et en 2018 a permis d’enregistrer des engagements financiers  de 11 429 milliards F CFA, soit 2,65 fois plus que les annonces de financement d’un montant de 4 303 milliards FCFA des six (6) groupes consultatifs organisés par le Sénégal avant 2012.

La contribution attendue du Groupe de la Banque Mondiale d’un montant de 1 925 milliards de francs CFA est de loin la plus importante de tous les engagements financiers enregistrés, et à l’instar des partenaires traditionnels, elle sera mobilisée sous forme de dons non remboursables et de financements concessionnels qui comportent un élément don d’au moins 50%.

Ce niveau d’engagement traduit manifestement le dynamisme et le caractère très fécond de la coopération entre la Banque Mondiale et le Sénégal.Amadou Ba et Louise CORD

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