Anniversaire du rappel à Dieu de Serigne Saliou Mbacké, 12 ans déjà !

Serigne Saliou Mbacké, 5e Khalife Général des Mourides depuis le 13 mai 1990 s’est éteint le 28 décembre 2007 à Touba, à l’âge de 92 ans. Serigne Saliou Mbacké était le dernier fils vivant de Cheikh Ahmadou Bamba, une grande figure de l’islam et de la résistance au colonisateur français. Douze ans après la communauté Mouride se souvient du Saint homme qui a marqué sa génération.

Né à Diourbel, en 1915, Serigne Saliou a fait de l’éducation, son occupation continue. En effet, ses daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays datent de plus d’un demi-siècle. Dans ses écoles, l’enseignement du Coran et l’éducation religieuse étaient associés au travail pour indiquer qu’il s’agissait d’activités inséparables. Serigne Saliou a fait du mouridisme une voie soufi connue actuellement à travers le monde entier. L’apprentissage du travail chez les jeunes leur confère la conscience qui permet à l’homme de s’accomplir, d’être utile à lui-même et à la communauté. Quant à l’éducation, elle a pour but dans ces daaras de faire connaître aux jeunes disciples le sens de la vie, les règles de comportement dans la société, les normes spirituelles et morales dont l’observation assure à chacun la sauvegarde de son humanité. De ses œuvres il mettra aussi l’accent sur les sciences religieuses car pour Serigne Saliou, la foi en Dieu est la principale dimension de l’homme. Cette entreprise d’éducation, qui s’adressait à des milliers d’élèves était entourée du plus grand soin de la part de Serigne Saliou qui y consacrait d’énormes ressources, donnant ainsi le signe d’un engagement personnel, profond.
Pour rappel, Serigne Saliou Mbacké était le dernier fils vivant de Cheikh Ahmadou Bamba, une grande figure de l’islam et de la résistance au colonisateur français.

Serigne Saliou Mbacké, écouté, respecté voire craint, intervenait pour apaiser le climat politique au Sénégal. En fin janvier 2007, dans un contexte lourd d’incertitudes, il a parrainé la réconciliation entre le chef de l’État Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre Idrissa Seck. Les retrouvailles entre les deux hommes ont décrispé le climat politique et contribué à apaiser l’élection présidentielle du 25 février suivant.

Premier agriculteur du Sénégal, il exploitait un domaine de 49 000 hectares à Khelcom, un village du bassin arachidier, et cultivait de l’arachide, du mil, du maïs, des produits maraîchers dans diverses localités du pays : Ndiouroul, Ndiapndal, Ndoka.

Au surplus, Serigne Saliou était également un acteur économique convaincu de la nécessité pour son pays de réaliser l’autosuffisance alimentaire. Paysan dans l’âme, il a toujours vécu au village entouré de ses centaines de talibés, ces jeunes qui apprennent le Coran dans les daaras (« écoles coraniques ». Avec son université islamique d’un coût de 17 millions de dollars, sa bibliothèque de 170 000 ouvrages, sa Grande Mosquée en perpétuel agrandissement dont l’un des minarets, culminant à 86 m, est le plus haut d’Afrique de l’Ouest, Touba est devenue la deuxième agglomération du pays après Dakar.
Décédé à Touba le 28 décembre 2007, aujourd’hui 12 ans après, le Sénégal se rappelle cette belle personnalité religieuse..

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