Aminata Touré met l’opposition devant ses responsabilités

Dans un entretien avec “EnQuête’’, l’Envoyée spéciale du président de la République, qui aborde sans détour tous les sujets brûlants de l’actualité nationale, estime que les leaders de l’opposition sont en train de rater une bonne occasion de poser sur la table leurs revendications et de trouver ensemble des solutions. 

Aminata Touré estime que le Conseil constitutionnel a mis un point final à l’élection présidentielle du 24 février 2019, en proclamant les résultats définitifs. Le président Macky Sall a été largement réélu avec le score de 58,26 %. Ce n’est pas comme si cette élection s’était jouée dans un mouchoir de poche, puisque le président Macky Sall a presque triplé le score d’Idrissa Seck arrivé second. Il a eu 2 555 426 voix, tandis qu’Idrissa Seck en a eu 899 556. Le président Macky Sall a gagné 40 départements sur 45. Idrissa Seck en a gagné 2 sur 45. Il n’y a donc guère besoin d’un microscope pour constater la distance pharaonique qui sépare le gagnant, le président Macky Sall, d’Idrissa Seck arrivé second. 

Selon l’ancien Premier Ministre, le président Macky Sall ne reste pas suspendu aux lèvres de l’opposition. Il a été élu et bien élu pour mettre en œuvre son programme de développement économique et social. Il va s’y atteler sans attendre. Et la porte restera toujours ouverte pour dialoguer.

Pour Mimi, il faut d’abord un état d’esprit adéquat, un esprit ouvert sans conditions préalables, avec pour seul objectif de faire avancer la démocratie, améliorer notre processus électoral et toute autre question de nature à renforcer notre stabilité politique. Le tout dans le respect des lois et règlements en vigueur.

Elle est d’avis qu’on ne peut pas démarrer un dialogue ouvert avec des pré-conditions. Les questions juridiques relèvent de la justice et pas du président Macky Sall, ni de l’opposition. Il faut bien sérier les questions et respecter les prérogatives des institutions respectives. Les questions de justice ne sont pas traitées par les acteurs politiques ; elles sont traitées par la justice. C’est aussi ça un Etat de droit.

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