Allemagne : le leader du parti islamophobe AfD, Arthur Wagner se convertit à l’islam

De l’autre côté du Rhin, le leader du parti nationaliste AfD (Alternative für Deustchland), connu pour revendiquer fièrement son appartenance aux anti-tout – anti-islam, anti-immigration et anti-Europe – semble avoir été touché par la grâce divine, lit-on sur le site spécialisé sur les questions de la religion musulmane, Oumma.com visité par laviesenegalaise.com.

Après avoir succombé aux sirènes du populisme jusqu’à présider aux destinées, en 2013, du « parti des professeurs », tel que l’a surnommé la presse allemande pour être composé d’un aréopage de professeurs d’économie, de droit et de finances publiques, Arthur Wagner, à la surprise générale, a répondu à un autre appel bien moins électrisant et plus irrépressible : l’appel du Très-Haut, en l’occurrence d’Allah.

On imagine que la nouvelle a fait l’effet d’une bombe au sein de son parti, dont l’un des slogans haineux « l’islam n’a rien à faire en Allemagne » s’affiche un peu partout et donne le ton de la farouche croisade livrée sur le territoire national, même si, officiellement, ses principaux cadres encaissent le coup en faisant preuve d’une rare tolérance : « La religion est une affaire privée. Nous croyons en la liberté religieuse telle qu’elle figure dans la Constitution », a déclaré sobrement le porte-parole de l’AfD dans le Berliner Zeitung, cité par le site oumma.com.
Pour Arthur Wagner, fraîchement converti à l’islam, qui martelait il y a peu encore, aux heures chaudes de l’été, que « l’Allemagne était en train de devenir un autre pays », exaltant alors un nationalisme revanchard, l’heure est aux commentaires laconiques et à un repli quasi monacal, loin du bruit et de la fureur.

« C’est une affaire privée », a-t-il simplement indiqué depuis la révélation de son islamité sur la place publique, non sans avoir préalablement démissionné du comité exécutif de l’AfD pour des « raisons » prétendument « personnelles »…

Les voies du Seigneur sont impénétrables, à l’image du cheminement intime qui a conduit le chef de file d’un parti d’extrême-droite allemand à descendre de la tribune où il exacerbait la haine de l’islam et de l’étranger, à embrasser la religion honnie que ses harangues ont souvent vouée aux gémonies, pour n’écouter que son cœur et marcher vers Allah.

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