Le leader du think tank Afrikajom center Alioune Tine se définit par principe, comme un inconditionnel partisan du dialogue périodique entre les principaux acteurs de la société parce, souligne-t-il, dans un Entretien avec le quotidien nationale Le Soleil, la discussion est le mécanisme traditionnel de régulation démocratique des sociétés africaines.
Ainsi, le dialogue politique, initié par le chef de l’État, trouve l’un de ses plus ardents défenseurs.
Pour Alioune Tine, cette initiative peut devenir un levier puissant de refondation démocratique, à condition d’être « inclusive, sincère et bien encadrée ».
Face aux tensions, à « la guerre de l’information » et aux fractures sociales, il plaide pour « une parole apaisée et un sursaut collectif ».
De l’avis de Monsieur Tine, le président de la République, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale doivent rassurer l’opposition sur la crédibilité du dialogue par la mise en place d’un mécanisme consensuel.
L’opposition du Sénégal, de son côté, selon lui, doit absolument participer, débattre et défendre ses positions.
C’est en participant à cette expérience qu’elle pourra donner un avis a posteriori.
En effet, souligne Alioune Tine, ce dialogue intervient dans une situation historique de crise généralisée de la démocratie qui est malade partout dans le monde avec la montée du populisme, de la xénophobie et des idéologies de la haine qui polluent sur les réseaux sociaux avec l’absence totale de régulation en Afrique.