Air Senegal Sa lourdement impacté par le Coronavirus : la compagnie va perdre près de 20% de son chiffre d’affaires

Triste année 2020. Le Coronavirus a tout chamboulé, des économies mises en rude épreuve. La compagnie aérienne nationale, Air Senegal Sa n’est pas épargnée. Elle a été fortement impactée.


Comparée à l’année 2019, la compagnie aérienne nationale va perdre en 2020 près de 20% de son chiffre d’affaires, qui était de 50 milliards FCFA.


De l’avis du Directeur général, Ibrahima Kane, c’est parce que la crise sanitaire a complètement chamboulé leur plan d’investissement. Il était l’invité du Jury Du Dimanche, ce 27 décembre 2020. À l’en croire, de 700 mille en 2019, Air Senegal est passé à moins de 400 mille passagers en 2020. « Cette année, on devait continuer nos déploiements. Ce qui n’a pas était le cas à cause du Coronavirus. On a dû reporter des ouvertures de lignes. On a diminué des activités. Ce que nous projetions cette année, c’était le double de ce qu’on avait l’année dernière (2019). L’année 2020 a été terrible. Mais aujourd’hui, nous sommes en phase de relance », a déclaré M. Kane. Qui soutient que c’est un pari.


Selon lui, l’élément clé dans cette résilience, c’est d’abord le soutien de l’Etat du Sénégal. «Nous savons que toutes les compagnies du monde sont durement impactées et ce ne sont pas toutes les compagnies du monde qui vont survivre à la crise. Lorsque l’Etat dit que je mets 45 milliards de F CFA pour soutenir la compagnie, cela veut dire que, quand je suis en face d’un fournisseur, d’un créancier, ils auront à l’esprit qu’Air Sénégal, à priori, fera partie des compagnies qui seront là après la pandémie. Et cela change toute la discussion avec eux. Maintenant, ils vont accepter de faire des concessions tout en sachant que la compagnie va produire après la pandémie. Donc, on arrive à négocier avec nos fournisseurs, nos créanciers, de report de créance ou d’annulation avec nos fournisseurs», a souligné le Directeur général d’Air Sénégal Sa.


D’après lui, le personnel a fait preuve de responsabilité en acceptant de faire cadeau à la compagnie de leurs congés annuels. «Les trois mois qu’ont duré l’arrêt constituent le tiers de la masse salariale. C’est un bel exemple de patriotisme. Les expatriés ont accepté d’aller en congé sans solde. Tout le monde a fait des efforts et nous arrivons à la fin de l’année avec un bilan financier tout à fait soutenable », se réjouit-il.

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