Agriculture sénégalaise : Des efforts à faire encore pour sa transformation

D’énormes efforts sont déployés par le gouvernement sénégalais pour    soutenir    l’agriculture comme  secteur  prioritaire  pour  l’émergence du pays. En termes d’intrants et équipements agricoles par exemple, plus de 112 milliards ont été mobilisés en 2016. S’y ajoutent une volonté politique   et l’engagement citoyen des producteurs et des autres acteurs, mais aussi  la contribution des Partenaires techniques et financiers (Ptf) avec des interventions impactant le développement du secteur, la recherche agricole opérationnelle à travers la génération de nouvelles variétés et autres technologies…

Mais pour une transformation du secteur, l’agroéconomiste principale au bureau Sénégal de la Banque mondiale considère que beaucoup reste à faire, notamment dans la maîtrise d’eau, indique LeQuotidien. En matière d’amélioration  de la productivité agricole aussi, des efforts restent à faire. «Le pays a connu une amélioration de rendements, mais il lui reste encore des efforts à faire, car il est encore en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne», a fait savoir Aïcha Fatimatou Ndoye.

Elle s’exprimait hier à l’issue de la présentation du rapport régional de la Banque mondiale sur  les  progressions en matière d’éradication de la pauvreté en lien avec l’agriculture dans la région Afrique. L’agroéconomiste affirme aussi qu’en matière d’utilisation d’engrais et de fertilisants, le Sénégal est quelque part en arrière par rapport à la moyenne régionale et sous régionale qui se situe à près de 15 kg/h. «Nous sommes en moyenne de 10kg/h. Malgré donc les efforts consentis, il y a encore des défis à relever», indique le fonctionnaire de la Banque mondiale.

Les analyses, d’après l’agroéconomiste, ont montré qu’en termes de valeur ajoutée par travailleur, on est autour de 500 dollars. Cette année, le pays est passé à 500 dollars par travailleur agricole contre une moyenne sous régionale de plus de 12 mille par travailleur. «Donc même s’il y a des efforts, il reste encore beaucoup à faire pour rendre cette agriculture suffisamment productive. On a des rendements énormes à gagner en  rendant l’agriculture compétitive et attractive pour la jeunesse, car c’est un atout important à saisir, parce qu’elle peut être une source de création d’emploi»,  explique Mme Ndoye.
L’institution de Bretton woods relève toutefois d’importants progrès en matière d’amélioration de la production, notamment dans la filière rizicole et celle de l’oignon qui sont particulièrement ciblées par les programmes nationaux.

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