Afrique du Sud : Soweto commémore le massacre du 16 juin 1976

Le 16 juin 1976, le régime de l’apartheid écrasait dans le sang une marche d’enfants refusant de se soumettre à un enseignement en langue afrikaans, l’une des langues parlées par les Blancs en Afrique du Sud. Depuis 1991, l’OUA (devenue l’Union africaine) a fait de cette journée la Journée mondiale de l’enfant africain.

Sur les bancs de cette petite pièce d’un bâtiment qui jouxte l’église Regina Mundi de Soweto, des adolescents noirs membres d’une chorale portent des uniformes d’écoliers en hommage à la génération de 1976. « Ils se sont battus pour notre liberté,confie une jeune fille. Si je suis libre aujourd’hui, c’est grâce à eux. ».

Une vieille dame présente dans l’assistance a été témoin des massacres de 1976. Elle est encore bouleversée. « J’habitais à côté du commissariat, et il y avait des enfants morts dans la rue, se souvient-t-elle. Les policiers avaient ouvert les robinets, pour que l’eau fasse disparaître le sang. C’était horrible. On ne devrait pas avoir à mourir pour la liberté. »

Durant la messe, le père Sebastian Rossouw a invité les fidèles à prolonger l’œuvre des lycéens de 1976 et à aider la jeunesse d’aujourd’hui à trouver sa place dans la société. Un jeune homme de 19 ans trouve que les jeunes Sud-Africains de 2013 se sont égarés. « Ces jeunes de 1976 nous ont donné presque trop de liberté, car cette liberté est souvent utilisée à mauvais escient, relate-t-il. Aujourd’hui, les jeunes sont violents et ils boivent trop d’alcool. Il y a une énorme différence entre ceux de 1976 et ceux d’aujourd’hui. », rapporte Rfi.

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