Adha préoccupée par la situation des Migrants Sénégalais en Libye

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) tire sur la sonnette d’alarme face à la situation des migrants sénégalais laissés à eux-mêmes en Libye.
Selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM), près de 1000 migrants Sénégalais, coincés en Lybie, risquent d’être vendus aux enchères sur des marchés aux esclaves.

En effet, le sort des migrants et réfugiés subsahariens bloqués en Libye ne cesse de se dégrader. Certains d’entre eux sont détenus depuis plus d’un an et la majorité renvoyée dans des centres de détention, en vertu de l’accord qui lie l’UE et la Libye.

Cette situation doit nous pousser à nous interroger sur les conditions de détention et l’efficacité de la politique migratoire en Afrique. Malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, les projets ainsi que le rythme de départs des migrants se sont accélérés.

L’autre écueil demeure dans l’orientation qui a été donnée aux projets et programmes migratoires mis en œuvre au Sénégal et dont la plupart sont conçus depuis l’extérieur, sans un travail en synergie avec les organismes locaux dédiés.

Face à cette situation alarmante, l’ADHA condamne avec la dernière énergie l’absence de politique efficace pour faire face aux phénomènes migratoires et rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et par conséquent, payent le plus lourd tribut.
Nous rappelons que le Sénégal n’a jamais été maître de son destin migratoire depuis 2005, puisque les financements proviennent de l’UE et de ses États membres.
L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié préconise de s’attaquer aux causes profondes poussant les personnes à quitter leur pays;
D’élaborer un cadre stratégique pour la politique migratoire en Afrique qui pourrait contribuer à relever les défis posés par les migrations;
D’améliorer la coopération et la coordination entre les États dans les sous-régions et les régions en vue de faciliter la libre circulation à l’échelle bilatérale, sous régionale et régionale.


Fait à Dakar, le 26 Octobre 2019
ADAMA MBENGUE
Président Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)

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