Abdoulaye Tine, expert en droit international explique la démarche pour la « réhabilitation » de Karim Wade

L’actualité au Sénégal reste dominée par cette affaire de « réhabilitation » de Karim Wade, fils de l’ancien Président du Sénégal, jugé et condamné par une juridiction spéciale, la Crei dans un procès qui s’est ouvert le 31 juillet 2014. Me Abdoulaye Tine, juriste explique la démarche à suivre pour la « réhabilitation » de Wade-fils.

Karim Wade a été condamné à 6 ans de prison ferme pour « enrichissement illicite », avant d’être libre à la suite d’une grâce présidentielle accordée le vendredi 24 juin 2016 par l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, se rappelle laviesenegalaise.com. Depuis sa sortie, il séjourne au Qatar et n’a pas encore mis les pieds au Sénégal. Les retrouvailles entre son père Abdoulaye Wade, ancien Président et son successeur Macky Sall, a remis Karim Wade au-devant de la scène politique Sénégalaise. Amnistie, levée de contrainte par corps, réhabilitation… toutes ces questions sont agitées dans la presse au profit de Wade-fils. Elles pourront le propulser au plus haut sommet de l’Etat. Qui sait ?
Abdoulaye Tine, juriste et avocat au barreau de Paris clarifie certains points sur la question de la « réhabilitation » de Karim Wade.
Selon le juriste, cette polémique née dans cette affaire n’est en réalité que l’arbre qui cache la forêt. Il estime qu’il y avait deux obligations à charge du Sénégal dont l’une était de remédier à la violation du droit international qui supposait d’une part la réhabilitation de Karim Wade et d’autre part de l’indemniser adéquatement.
Mais aujourd’hui, croit savoir Monsieur Tine, « le Sénégal n’a pas posé d’acte concret ». L’avocat répondait aux questions de nos confères de la Télévision Futurs Médias (Tfm privée). Ainsi, pour que cela se fasse, il faudrait que Wade-fils ou bien ses conseils prennent l’initiative. Et dans ce cas, il va falloir saisir par voie de requête, le Procureur de la juridiction qui a rendu la condamnation, à savoir la CREI (Cours de Répression de l’Enrichissement Illicite). Le juriste est formel, « il va falloir que Karim Wade ou ses avocats saisissent l’Etat du Sénégal, d’une demande préalable allant dans le sens d’obtenir d’une indemnisation de préjudices subis. Il reviendra ainsi à l’Etat de répondre favorablement pour finir avec ce feuilleton judiciaire ou à défaut, saisir la cours Suprême.
Il faut rappeler que l’expert en droit international, Me Abdoulaye Tine a toujours défendu l’argument selon lequel, « Karim Wade est victime d’une séquestration arbitraire ».

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