Les graves Révélations du PM Ousmane Sonko sur la situation du Sénégal sous le magistère de Macky Sall

Lors d’un point de presse ce jeudi évoquant l’état des lieux sur la situation du Sénégal sous Macky Sall, le Premier ministre Ousmane Sonko a fermement critiqué la gestion budgétaire du gouvernement déchu accusant les autorités sortantes d’avoir manipulé les chiffres publics et dépensé de manière irresponsable les fonds. Des révélations fracassantes qui soulèvent des inquiétudes sur la transparence financière et la situation budgétaire actuelle du pays.

Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’il considère comme des mensonges de la part du régime précédent.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a nommément interpelé en pointant du doigt accusateur l’ancien président Macky Sall, Amadou Ba (ancien ministre de l’économie des Finances et du Plan et ancien Premier ministre), Amadou Moustapha Ba (ancien ministre des Finances), Abdoulaye Daouda Diallo (ancien ministre des Finances).
Il a déclaré : « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et à ses partenaires en falsifiant les chiffres publics et en fournissant des données erronées. »
En plus de ces révélations de falsification des données, Ousmane Sonko a révélé que le gouvernement précédent aurait utilisé des fonds destinés à l’année suivante : « Le régime précédent a dépensé 600 milliards qui ne devaient être utilisés qu’à partir du 1er janvier 2024, mais qu’il a dépensés avant notre arrivée. »

Cette dépense anticipée de 600 milliards de francs CFA représente un coup dur pour les finances publiques et complique la gestion du budget pour l’année 2024. Ces fonds étaient prévus pour couvrir des besoins essentiels à partir de janvier 2024, mais ont été utilisés par le précédent régime, privant ainsi le nouveau gouvernement de ressources cruciales pour démarrer son programme de réformes.

« Les responsables devront expliquer aux Sénégalais pourquoi et comment ils ont plongé le pays dans cette situation » selon le premier ministre.

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a pour sa part dressé un tableau noir sur la dette publique et les déficits budgétaires. Selon lui, les chiffres réels de la dette publique entre 2019 et 2023 sont bien plus élevés que ceux initialement annoncés par les autorités.

Le patron de l’économie Sénégalaise a souligné une différence notable dans les chiffres de la dette centrale : « Le rapport révèle que la dette publique et les déficits budgétaires du Sénégal étaient plus élevés que ceux annoncés entre 2019 et 2023. »
Il indique qu’à la fin de l’année 2023, la dette centrale, hors secteur parapublic, s’élève à 15 664 milliards de francs CFA, représentant 83,7 % du PIB. Ce montant est bien supérieur à l’estimation initiale de 13 772 milliards de francs CFA, soit 73,6 % du PIB.

Ainsi, le gouvernement compte désormais prendre des mesures pour réajuster ses prévisions budgétaires et renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques.
Le ministre Abdourahmane Sarr a appelé à une gestion plus rigoureuse de la dette publique afin de maintenir la stabilité économique du pays. Il a également insisté sur la nécessité d’améliorer la reddition des comptes et la transparence budgétaire pour restaurer la confiance des partenaires financiers internationaux.

Le Garde des Sceaux, ministre de la justice, Ousmane Diagne a annoncé des poursuites judiciaires dans le respect des lois et règlements et surtout la présomption d’innocence. A l’en croire, ces affaires seront examinées en toute transparence et avec la plus grande rigueur.


Poursuivant, il affirme que «ces faits sont d’une gravité certaine et semblent revêtir une qualification pénale que les autorités judiciaires compétentes, saisies, vont devoir déterminer aux moyens d’investigations qu’elles jugent appropriés. Il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de le déterminer. Ce que je peux dire, c’est que ce sera fait avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve des règles du principe de la présomption d’innocence». Non sans assurer que toute la lumière sera faite pour éclairer la lanterne de l’opinion.

Le Premier ministre a exprimé sa volonté, celle de son gouvernement et surtout l’engagement du président de la République à remettre de l’ordre dans les finances publiques et d’assurer une plus grande transparence dans la gestion de l’État.
D’après le Premier ministre, «la gouvernance actuelle ne va tolérer aucun écart de gestion».

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