Pacte de bonne gouvernance : Le Collectif de la Société civile presse le régime de Diomaye

Signataire du Pacte de bonne gouvernance, Bassirou Dio­maye Diakhar Faye ne pose aucun acte allant dans le sens de cet engagement. En effet, s’étant engagé par écrit à appliquer le Pacte axé sur 4 points, le successeur de Macky Sall brille par le silence.
Le premier acte devait être la mise sur pied d’un comité de suivi chargé d’apprécier l’évolution des questions faisant l’objet d’intérêt ou de préoccupations communes. Deux demandes d’audience ont été envoyées au président de la République. Mais jusqu’à présent, Diomaye n’a pas donné suite aux requêtes du Collectif de la société civile qui avait proposé le Pacte de bonne gouvernance aux candidats de la Présidentielle. «Après 100 jours, le temps relativement court de réalisation ne fournit pas d’éléments probants permettant une évaluation objective d’un processus de transformation ne serait-ce qu’institutionnelle, et ce d’autant plus qu’en ce qui concerne spécifiquement le Pacte, l’engagement de le mettre en œuvre se situe dans la durée d’une année, la première du premier mandat», a commenté Mamadou Ndoye de Sursaut citoyen, le porte parole du jour du collectif, lors d’une conférence de presse organisée hier. «Pourquoi le président de la République reste-t-il plus de 100 jours sans répondre à notre correspondance ?
Pourquoi les mots Pacte et Assises nationales semblent bannis du discours des nouvelles autorités alors qu’ils foisonnaient dans leurs messages de la période préélectorale ?
Pourquoi les nouvelles autorités n’invitent pas le collectif à leurs initiatives de dialogue sur les sujets qui le concernent, à l’instar de celui initié sur la réforme de la Justice ?», s’est-il interrogé, tout en refusant de faire un bilan à mi-parcours.
Pour autant, Mamadou Ndoye et ses camarades ont affirmé leur inquiétude quant à la sincérité des engagements de Diomaye. «Nous n’osons pas également croire que la démission du Président du poste de Secrétaire général de Pastef-Les Patriotes, son engagement à mettre fin à l’hyperprésidentialisme et à renforcer l’indépendance de la justice, sa décision d’initier les Assises de la Justice, ainsi que les actes posés par les nouvelles autorités pour une gouvernance éthique et sensible à la situation des plus démunis, relèvent simplement d’éléments de communication et ne sont pas les signes d’une volonté de transformation dont nous ne doutons pas», a ajouté Mamadou Ndoye.

Faut-il le rappeler, sur les 17 candidats à l’élection, 13 ont signé le Pacte et pris l’engagement écrit de «traduire les principes, valeurs et objectifs du Pacte en plan d’actions à réaliser dans le courant de la première année de leur mandat en cas de victoire électorale à la Présidentielle de février 2024». Il s’agit d’une République laïque et démocratique organisée en un Etat unitaire décentralisé où la pleine reconnaissance et le respect des diversités qui composent la Nation constituent le ciment de l’unité nationale et le fondement de toute prise de décision publique;
Un Etat de Droit qui assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la Justice, l’effectivité de l’exercice des libertés individuelles et collectives, et la primauté du Droit en se dotant de dispositifs appropriés, notamment une Cour constitutionnelle au pouvoir élargi et renforcé à la tête du système judiciaire, ainsi qu’un juge des libertés ; une démocratie participative où le Peuple étant réellement source de tout pouvoir, la concertation et la participation sont érigées en principes constitutionnels ; une gouvernance globale dévouée à l’intérêt général et basée sur l’éthique, la sacralisation des deniers et biens publics ; un réaménagement du dispositif de contrôle de l’Etat autour de la Cour des comptes.
Le Quotidien

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