Le Ministre Amadou Hott reconnait que le gouvernement doit faire ’’beaucoup plus et mieux’’ pour l’éradication de la pauvreté

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a reconnu vendredi à Dakar que le gouvernement sénégalais doit faire ’’beaucoup plus et mieux’’ pour l’éradication de la pauvreté, rapporte l’Agence de Presse Sénégalaise.

« Il faut faire beaucoup et mieux pour éradiquer la pauvreté au Sénégal. Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais mieux. Nous ne nions pas l’existence de la pauvreté, elle est bien là et elle augmente comme dans tous les pays du monde », a-t-il dit, des propos rapportés par l’Aps.

Intervenant lors de l’atelier de validation de la Revue annuelle (RAC) de la politique économique et sociale du Sénégal, M. Hott note que le Sénégal doit ’’faire plus’’ en matière de lutte contre la pauvreté, même si, affirme-t-il, le pays compte parmi les pays de la sous-région dont le taux de pauvreté est le plus faible.

Les bourses familiales, dont bénéficient 3 millions de personnes pour un montant de 30 milliards de francs CFA par année, ne suffisent pas.

Malgré tout, le Sénégal ne souhaite pas voir le nombre de bénéficiaires de ces bourses augmenter, selon le ministre de l’Economie.

« Pour réduire drastiquement le taux de pauvreté, dit-il, il faut plus d’emplois et que chaque Sénégalais aspire à cette dignité, à savoir se lever tous les matins, aller travailler et gagner sa vie ».

« Malheureusement aujourd’hui, ce n’est pas le cas », fait-il constater, reconnaissant que tous les programmes et projets mis en place par l’Etat s’avèrent pour l’instant insuffisants pour l’atteinte de cet objectif.

Il promet que le gouvernement « fera beaucoup plus, dans le budget 2022 », pour satisfaire les besoins des citoyens, des efforts qui devraient également se traduire, dit-il, « dans la manière d’exécuter les projets et programmes pour ne pas perdre du temps ».

Evoquant les retards dans le décaissement des montants alloués au Sénégal par certains bailleurs, Hott est d’avis que beaucoup de ressources « ne sont pas absorbées à un rythme qui permette d’impacter rapidement » les conditions de vie des populations.

« Un effort colossal doit être fait par le gouvernement », mais les bailleurs également sont attendus sur ce point, selon le ministre.

« Il ne s’agit pas seulement de signer une convention de financement, mais c’est dans l’exécution qu’il faut travailler. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de projets pour lesquels les bailleurs ne décaissent pas vite, contrairement à d’autres », a-t-il relevé.

Il suggère aux différentes parties concernées de travailler à améliorer le taux de décaissement des financements pour que les populations puissent davantage ressentir l’impact des projets de développement en cours de mise en œuvre.

Dans une enquête dont les résultats ont été rendus publics récemment, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a fait état de près de 6 millions de pauvres enregistrés au Sénégal entre 2011 et 2018.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a soutenu que la pauvreté a plutôt baissé de 5 points au cours de cette période, si on prend en compte la hausse de la population.

 Avec APS

Source Avec APS
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