SENEGAL : L’espoir est-il permis avec de tels hommes politiques ?

Loin du pays, extrêmement peiné que je suis par les comportements des hommes politiques de l’opposition sénégalaise, je voudrais du plus profond de moi, vous rappeler que le Sénégal fait partie des pays qui doivent donner le ton en Afrique pour une bonne gestion des ressources afin que l’avenir de notre continent soit ce que nous souhaitions jusqu’ici.

     L’Afrique aujourd’hui, continent de tous les espoirs, continent de l’avenir aux ressources humaines et naturelles immenses dont les fils ont fait l’Europe et l’Amérique sous les coups de fouet, doit s’engager pour relever le défi pour elle-même avec dignité, détermination mais surtout avec volonté, patriotisme et enthousiasme de sa jeunesse.

     Mes chers concitoyens, c’est par des principes moraux que nous devons concilier nos actes et nos paroles pour retrouver nos vraies valeurs; les véritables valeurs qu’incarnaient nos anciennes autorités religieuses,  politiques et coutumières. Mais de nos jours, les agissements de nos hommes politiques de l’opposition n’honorent aucun sénégalais. Ils croient que s’opposer c’est saboter, toute occasion est bonne pour trouver la faille et installer le désordre.

   Depuis l’annonce des découvertes de pétrole et de gaz dans nos larges, le pays est tenaillé entre accusations, diffamations, délations, dénigrements et maintenant par des plaintes de toutes sortes. Des polémiques insensées, pétrole et gaz dont les premiers barils et mètres cubes pourraient être extraits d’ici 05 à 07 ans, on se demande qui seront encore là parmi nous? Il faut être de mauvaise foi pour s’engager dans des spéculations nocives et compromettantes qui empêchent la bonne marche du pays car Seul le bon Dieu sait ce que sera demain et qui sera acteur ou simple spectateur ou absent. Croyons en Dieu, l’avenir Lui appartient continuons à prier et à œuvrer positivement pour l’émergence de notre pays. A vrai dire, il y a plus d’engagements respectés que de revendications non fondées; donc focalisons-nous sur la promotion des valeurs qui nous permettront de marcher ensemble vers de nouvelles perspectives de citoyenneté pour une émergence assurée.

      En ces temps, je suis indigné par les envolées de certains membres de la classe politique et de la société civile; il faut que je vous exprime ma peine vive. Le monde entier a les yeux rivés sur le Sénégal, le pays regorgeant de cadres, d’éminents intellectuels, le pays aux alternances pacifiques exemplaires, le pays des vrais brassages culturels, socle de la stabilité. Malheureusement la vérité est autre et elle nous reviendra en pleine face car Dieu est juste, le Sénégal ne tombera jamais dans le chao à cause des érudits qui y ont formulé des prières exaucées. Ce sont ceux qui chercheraient à le mettre en chao qui seront dans l’impossibilité d’accomplir leur voeu. Aux   membres du front « Wattu Sénégal » ou  » yakh Sénégal », je voudrais les inviter à la réflexion autour de leurs péchés de tous les jours tels que la violence verbale ou physique, la délation, la calomnie, le mensonge, la tricherie, la haine, la trahison et la lâcheté.

    Au lieu de prôner les valeurs politiques idoines, au lieu de refuser d’être moins ambitieux et moins innovants avec tout le potentiel et tous les atouts que nous possédons pour faire émerger le pays, cette meute de vauriens rassemblés autour du front « yakh Sénégal » cherche à mettre le pays en sang et en feu à cause de leur haine et de leurs rancunes envers celui que le bon Dieu a choisi pour diriger le Sénégal.

        Les vrais hommes politiques incarnent des valeurs et des vertus qui reposent sur l’humanisme, la paix, la solidarité agissante, la fraternité et la responsabilité dans les devoirs citoyens. Notre passé politique depuis Senghor a eu comme noyau une solide, saine et belle oeuvre humaine et pleine de dignité avec de bonnes leçons de civisme qui servent aujourd’hui de lien entre les groupes socioculturels qui constituent notre société pour aller ensemble vers l’essentiel: le commun vouloir de vivre ensemble exprimé dans des gouvernements d’union nationale perpétués jusque là.

       Cette belle forme de collaboration entre pouvoir et opposition a permis d’asseoir une démocratie forte et réelle et a favorisé le pluripartisme et les alternances pacifiques et légendaires de 2000 et de 2012 qui font du Sénégal un pays respecté. Mais la politique politicienne du  » Ôte toi que je m’y mette » et la floraison sans pertinence de partis  (plus de 250) dans un pays de 14 millions d’habitants, doivent nous pousser à être plus vigilants vis-à-vis de chacun des leaders qui aspirent à diriger le Sénégal.

        Par le respect de la place et du rôle de chacun, nous trouverons la paix, la cohésion sociale et la stabilité qui permettent à tout pays d’émerger. Respectons et honorons nos Institutions, nous avons un Président de la République équilibré et très serein devant les cas délicats, calme, ouvert et réceptif, tout son être est paix, disposé à écouter les opinions des uns et des autres. En faisant du 28 Mai journée nationale du dialogue social, il a la cohésion sociale et l’émergence chevillées à son coeur.  Evitons le chao, solidarisons-nous et déplaçons les cloisonnements d’intérêts personnels pour amorcer ensemble avec détermination et engagement l’éradication de la pauvreté et de la misère par le travail. Le potentiel humain que nous possédons constitue un atout pour relever tous les défis. Mais il nous faut de l’humanisme, du  Coeur, de la tolérance, de la bonté, de la foi, de la dignité, et de l’éducation pour se consacrer à l’oeuvre commune de construction.

       Quiconque est plus attaché à ses intérêts personnels qu’à ses devoirs citoyens ne mérite pas de se faire compter parmi les habitants de sa Nation. Il rompe ainsi le pacte du commun vouloir de vivre ensemble.

     Chers compatriotes, c’est par les principes moraux que nous devons concilier nos actes quotidiens et nos paroles pour consolider le leg de nos guides religieux, politiques et coutumiers si nous voulons donner du sens à notre vie par la foi pour espérer une autre meilleure à l’au-delà. Mouride, Tidjiane, Khadr, Layene, Niassene, chrétiens, par le feu de la foi qui a ranimé la sainteté de nos érudits, fondateurs de ces confréries, nous devons nous atteler à s’en inspirer pour espérer être sauvé. Mais en recourant à la violence dans toutes ses formes, nous déshonorons la Nation et nous hypothéquons nos chances d’être pardonné par Dieu. Notre vie ne vaudra jamais la peine d’être vécue. J’ai dit.

 

 Malick Wade GUEYE, Coordonnateur section APR/ Almeria / Espagne.

 

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