Protection de l’enfance en situation d’urgence – Un plan de contingence déployé pour secourir les enfants

Un plan de contingence de la protection de l’enfance a été lancé vendredi au Sénégal. Il permet de mieux prendre en charge cette couche vulnérable dans les situations d’urgence.

La recrudescence des catastrophes naturelles, du terrorisme et des épidémies constituent de graves problèmes de sécurité dans les pays.  Les enfants sont les couches les plus exposées face à ces catastrophes. Ces derniers, dans les situations de crise, sont victimes d’exploitation sexuelle, de violences et surtout de décès. Au Sénégal, la volonté de protéger ces adolescents  dans  les situations d’urgence s’est traduite par l’élaboration d’un plan de contingence du secteur de la protection de l’enfance et la mise en place d’une équipe d’intervention rapide.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Farba Lamine Sall qui présidait hier la cérémonie de lancement de ce plan, informe que pour prendre en compte les besoins spécifiques des enfants, le plan de contingence constitue, sans nul doute, le levier indispensable sur lequel le pays peut s’appuyer. ‘’Ce plan décrit un ensemble de stratégies, de mesures et d’actions appropriées à une meilleure préparation et une mise en œuvre d’une réponse humanitaire efficace des populations affectée par un sinistre. Ses objectifs sont, entre autres, de sauver des vies, d’atténuer des souffrances, de lutter contre la faim, la malnutrition et l’insécurité alimentaire’’, a soutenu M. Sall.

Par ailleurs, selon le chef de la Division de  l’Enfance déshéritée à la Direction générale de la Protection sociale, Souleymane Dia, le Plan de contingence a vocation d’assurer la protection de l’Enfant dans les situations d’urgence au Sénégal. Ce   processus, dit-il, a démarré il y a plus d’un an.  ‘’On a d’abord cartographié les zones à risques dans le pays pour pouvoir positionner tous les acteurs du secteur de la protection de l’Enfant et les intervenants pendant les situations d’urgence. Il fallait  faire tout cela pour prendre en charge les enfants de manière spécifique. Il s’agira pour la première stratégie de se préparer en informant, en sensibilisant, en renforçant les capacités des acteurs, des intervenants mais aussi des communautés à pouvoir, de manière coordonnée et efficace, intervenir pendant les périodes d’urgence’’, a expliqué M. Dia.

Parmi les risques, il y a ceux naturels qui concernent les inondations, les épidémies, l’érosion côtière. Ils touchent plus les régions de Dakar,  de Thiès (la petite Côte, Mbour), Saint-Louis. Le risque lié aux inondations concerne Dakar et sa banlieue (Pikine, Guédiawaye), la région de Diourbel à travers Touba, la région de Kaffrine et de Matam. Ces zones sont touchées pendant l’hivernage. Il s’y ajoute les risques liés aux conflits armés à travers la zone méridionale du Sénégal qui est constituée des trois régions de la Casamance naturelle (Ziguinchor, Sédhiou et une partie de la région de Kolda).

SITUATION POLITIQUE EN GAMBIE

Les conseils de l’Unicef pour protéger les enfants

Le climat reste tendu en Gambie depuis la proclamation des résultats de la dernière présidentielle. Adama Barrow est déclaré vainqueur de l’élection mais le Président sortant, Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir. Les risques d’affrontements sont imminents à partir du 19 janvier prochain date à laquelle le nouveau président élu doit prêter serment. Dans cette situation, les enfants risquent encore d’être les principales victimes.

À cet effet, lors du lancement du Plan de contingence de la protection de l’enfance hier, le représentant de l’Unicef, Ives Kassoka, a conseillé de prévoir des réponses par rapport à la situation de la Gambie. ‘’Que les différents acteurs prennent en compte cette nouvelle donne. On ne le souhaite pas, mais si la situation dégénère en Gambie, il faudra faire face. Ce Plan ne doit pas être également  quelque chose de plus, mais qu’il soit intégré dans la réponse globale nationale de protection des enfants contre toutes les formes de vulnérabilité’’, a-t-il lancé.

EnQuete

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