Près de 800 enseignants de l’UCAD attendent leurs salaires du mois de janvier (syndicaliste)

Le coordonnateur de la section Campus de Dakar du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), Ibrahima Dally Diouf a indiqué, lundi à Dakar, que « quelques 800 enseignants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar courent toujours derrière leurs salaires du mois de janvier ».

 
« Nous voulons alerter une fois sur le retard des salaires du mois de janvier. A ce jour entre 700 et 800 collègues n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de janvier. Ce que nous jugeons extrêmement grave », a-t-il dit lors d’une conférence de presse sur la situation à l’Université.


Ibrahima Dally Diouf a indiqué que certains de ces « collègues domiciliés dans une même banque ont perçu leurs salaires alors que d’autres n’ont pas à ce jour rien reçu ».


Rappelant le retard de plus de 10 jours sur les salaires accusé du mois de décembre, le syndicaliste a fait remarquer qu’à cette occasion « le SAES avait demandé l’arrêt de toutes activités pédagogiques et de recherche le premier de chaque mois si les salaires ne sont pas payés ».

Par ailleurs, déplorant la non tenue de l’Assemblée de l’université, M. Diouf a souligné que « l’université fonctionne sur la base de textes ». Il a signalé que les démarches menées depuis octobre dernier auprès de l’autorité pour sa tenue n’ont toujours pas été couronnées de succès.


Or, a-t-il poursuivi, « d’après les textes qui nous régissent tous les trois mois une assemblée doit être convoquée ».

Selon Ibrahima Dally Diouf, « les questions les plus urgentes sont le vote du budget de l’université mais également la validation du décret sur les chercheurs pour ce qui concerne la réforme des titres. Et sur ces deux questions, nous n’avons toujours pas de satisfaction ».


Abordant la question sur les contrats de performance (CDP), M. Diouf a déploré la « non disponibilité des équipements qui devaient permettre d’améliorer la qualité de l’enseignement et les laboratoires de différentes facultés de collèges études ».


Le syndicaliste a en outre invité les autorités à procéder à la livraison des amphithéâtres afin d’assurer un enseignement de qualité aux étudiants.

« Nous avons alerté depuis le mois de décembre et l’autorité nous avait garantie que ces amphis vont être livrés. Mais jusqu’à présent, nous n’avons réceptionné provisoirement que deux amphis qui sont ceux de la faculté des sciences et celle des lettres », a-t-il poursuivi.


« La conséquence de tout cela, c’est en réalité, nous n’avons plus d’endroit ou enseigner. Les laboratoires qui devaient être équipés ne le sont pas et on nous demande d’être performant. Ce qui est absolument impossible » a-t-il dit avant de rendre un hommage aux enseignants « pour le travail effectué dans de difficiles conditions ».

APS

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