«Non respect» des engagements de l’Etat à l’endroit des Layènes : Gazou interpelle Macky et clash Seydina Issa Laye Thiaw

C’est «Gazou», Pape Ibrahima Ndiongue à l’état civil, amer qui ne fait pas dans la langue de bois. Dans un communiqué, aux relents d’une lettre ouverte, le responsable de l’Apr se lâche : «L’Etat ne met pas les communautés religieuses sur le même pied. Après ce qu’on a fait à Touba, Tivaouane et Médina Gounass, pourquoi traîne-t-on les pieds pour le faire à Cambéréne et Yoff ?» Il parle ainsi du programme de modernisation des villes religieuses.layenne

Pourtant, rappelle-t-il, le chef de l’Etat, qui avait pris cet engagement, «est en train de tomber dans les mêmes travers qui avaient poussé les populations de Cambéréne à voter massivement pour lui au premier tour de la Présidentielle de 2012, alors que la plupart des localités religieuses lui avaient tourné le dos». Selon lui, si Cambérène avait sanctionné Abdoulaye Wade, c’est parce que ce dernier «n’avait réalisé aucune infrastructure» et avait «voulu transformer la plage en dépotoir des eaux usées».
Aujourd’hui, souligne cet Apériste de Cambérène, faute de respect des engagements du régime, «la reconstruction du domicile du Khalife qui suscitait tant d’espoirs a été préfinancée par le vaillant Babacar Fall, responsable de Technologies 2000». Gazou révèle que l’entrepreneur en charge des travaux a «demandé poliment» à Abdoulaye Diouf Sarr de «rappeler au Président (Sall) que le chantier est en souffrance et qu’il doit tout faire pour qu’il soit terminé». Mais ajoute-t-il, «le fils du Khalife a rétorqué que le Président a respecté ses engagements». Et Gazou de multiplier ses interpellations : «Pour qui se prend Seydina Issa laye Thiaw ? Qu’est-ce qu’il représente dans la communauté layène ? Ce n’est pas parce que le chef de l’Etat l’a nommé au Hcct qu’il doit hypothéquer l’avenir de toute une communauté. De quelle légitimité politique dispose-t-il pour pouvoir parler et agir au nom de Cambéréne ?»
Le responsable de l’Apr se dit, dans tous les cas, «désolé de voir le chef de l’Etat dévié de sa trajectoire par des personnes mal intentionnées» et l’invite à «redonner à la communauté layène sa vraie place dans la gouvernance de ce pays». Il conclut : «Il y va de la survie de notre parti dont la popularité ne cesse de dégringoler.»

LeQuotidien

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