Mankeur Ndiaye sur la Gambie : «Il y a une réelle menace de déstabilisation du régime de Barrow»

La situation sécuritaire en Gambie intéresse au plus haut niveau le Sénégal et la France. Les deux pays se sont engagés à accompagner et à sécuriser ce pays, qui fait face à une réelle menace de déstabilisation, estime le ministre sénégalais des Affaires étrangères qui rencontrait hier son homologue français.

La Gambie n’est pas encore à l’abri d’une déstabilisation. Cela malgré la présence des forces de la Cedeao pour sécuriser le régime de Adama Barrow. Mankeur Ndiaye, en conférence de presse hier avec son homologue français, Jean Yves le Drian, en visite à Dakar, a indiqué qu’il y a dans ce pays, de réelles menaces de déstabilisation.

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, très sérieux dans son propos, parle de menaces extérieures, qui tentent de déstabiliser le régime de Barrow élu démocratiquement. Mais «d’où est-ce que ces menaces seraient-elles venues ?

De la Guinée Equatoriale ?», interroge un journaliste faisant allusion à l’ex-Président gambien, Yahya Jammeh, qui vit en exil dans ce pays. En tout cas, répond fermement le chef de la diplomatie sénégalaise, «nous avons identifié des menaces qui viennent de l’extérieur pour déstabiliser Barrow». Invitant la France à accompagner la Gambie, M. Ndiaye a estimé que les deux pays ont la responsabilité de sécuriser Banjul. «On ne peut pas accepter que la Gambie soit déstabilisée par quelque force que ce soit.

Nous sommes engagés avec la France à travailler pour aider la Gambie à se stabiliser et permettre ainsi au Président Barrow d’engager les véritables réformes pour lesquelles il a été élu», promet Mankeur Ndiaye. Pour la France, le Président Barrow a été élu démocratiquement. Par conséquent, soutient Jean Yves Le Drian, le droit doit être respecté.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a convenu, avec son homologue sénégalais, de mettre en place les moyens d’accompagnement. «Cela est d’ailleurs en cours», précise Le Drian qui dit reconnaî- tre tout de même l’importance du travail de la Cedeao et de l’Union africaine en Gambie.

Outre la situation de la Gambie, les deux ministres ont évoqué la crise dans le Nord du Mali. Les deux pays qui sont, selon Jean Yves Le Drian, dans un état d’esprit de confiance et de proximité sur toutes ces questions, disent travailler pour aider le Mali à mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation.

LeQuotidien

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