Libération de Karim Wade et les autres dossiers de la Crei : Sidiki Kaba s’explique

Séance d’explication. C’est le face-à-face entre le ministre de la Justice et la presse hier. Sidiki Kaba est revenu sur la libération de Karim Wade, mais aussi sur d’autres dossiers relatifs à la traque des biens mal acquis. Morceaux choisis.

Libération de Karim nuitamment
«La direction de l’administration pénitentiaire a l’obligation d’exécuter le plus rapidement la décision. Ça peut être de jour comme de nuit. Il n’y a pas une volonté quelconque de le faire nuitamment ou pas. Nul n’a le droit de dormir une minute de plus après qu’une décision soit prise, c’est ce qui est arrivé.»

Candidature de Karim Wade
«Des gens ont bénéficié d’une mesure de grâce. S’ils ont des ambitions politiques qu’ils les appliquent. C’est le peuple souverain qui décidera. Par avance, on ne sait pas qui sera le choix des Sénégalais. Pour celui qui voudrait le faire- comme vous parlez de Karim Meissa Wade- on a des institutions judiciaires, notamment le Conseil constitutionnel qui, le moment venu, examinera toutes les candidatures. Et les personnes qui remplissent les conditions évidemment pourront conquérir le suffrage des Sénégalais.»

Peur de Karim Wade
«On a dit c’est parce que tout simplement le Président en a peur (de Karim Wade). Faites les calculs. S’il devait aller à son terme, c’est le 17 avril 2019 qu’il devrait être libéré, l’élection présidentielle a lieu en février 2019. Pourquoi alors prendre le risque de libérer un candidat éventuel dont on aurait peur. Maintenant, sachant en ce moment qu’il a trois ans pour préparer sa campagne et venir vous attaquer ?»

«50 milliards recouvrés»
«L’agent judiciaire de l’Etat reviendra plus en détail sur les biens recouvrés. Mais d’ores et déjà, je puis vous dire que depuis que l’action a été menée, au moins 50 milliards ont été recouvrés. A ce jour, à Monaco, le 27 juin, il y a une procédure à Paris où beaucoup de biens sont saisis. Il s’agit de permettre à la justice française de valider les requêtes de l’Etat du Sénégal. C’est un processus qui est en cours. Un point vous sera fait, des milliards sont en jeu et déjà nous en avons recouvré beaucoup.»

Mamadou Pouye pas gracié
«Mamadou Pouye a bénéficié évidemment de la libération conditionnelle qu’il ne faut pas confondre avec la grâce. Il est poursuivi en même temps que les autres. Les effets n’annulent nullement, comme je l’ai dit, les condamnations qui concernent  les intérêts civils, les amendes à recouvrer et tout ce qui est condamnation contre Mamadou Pouye.»

Jeunes de Colobane
«Les jeunes de Colobane ont été condamnés. Ils ont fait appel. Donc manifestement, ils ne pouvaient pas faire partie de ceux qui peuvent bénéficier d’une grâce parce que la seule condition c’est qu’il faudrait qu’il y ait une décision définitive et exécutoire. On n’est pas dans ce cadre là. Lorsque la décision définitive sera prise, sans doute le président de la République, saisi de la question, fera le meilleur usage de la demande qui lui sera adressée et, très souvent, par mesure d’humanité, il prendra une mesure allant dans ce sens. Mais nous n’en sommes pas à ce niveau. Il faudrait terminer le temps judiciaire qui est encore en cours.»

Le Quotidien

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