L’État offre 165 ambulances et 4 unités mobiles d’hospitalisation

Au total, 165 ambulances médicalisées et 4 unités mobiles d’hospitalisation vont enrichir le matériel roulant du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ces équipements, d’un montant de 8 milliards de FCfa, ont été remis, hier, par le président Macky Sall.

Equité et accès. Deux mots clés dans le système de santé sénégalais que le président Macky Sall veut renforcer. C’est ainsi qu’il vient de doter ce secteur de matériel roulant d’un montant de 8 milliards de FCfa. Composé de 165 ambulances et de 4 unités mobiles d’hospitalisation, le matériel a été remis, hier, lors de la rencontre nationale de plaidoyer pour le programme « Bajenu Gox » (marraines de quartier). Ces femmes leaders d’opinion sont chargées de conseiller les personnes vivant dans leurs communautés, surtout les femmes, sur les questions de santé de la reproduction et de l’enfant.

Ce matériel vient s’ajouter aux 150 autres acquises depuis 2012 pour faire un parc roulant de 319 véhicules permettant de référer des malades vivant dans des zones reculées. Une occasion pour le président Macky Sall de réitérer sa volonté politique en matière de santé qui est de démocratiser les soins. Un engagement dans le domaine de la santé matérialisé aussi par la Couverture maladie universelle (Cmu) qui, selon le chef de l’Etat, a permis d’enrôler plus de 2 millions de personnes réparties dans 671 mutuelles de santé dans le Sénégal.

C’est dans le domaine de la Santé de la reproduction (Sr) que le Sénégal a fait des bonds qualitatifs. Devant le chef de l’Etat, Dr Bocar Mamadou Daff, directeur de la Santé de reproduction, a détaillé les indicateurs et statistiques appréciables dans la santé de la mère et de l’enfant. Une baisse significative de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile a été notée ces dernières années, selon lui. D’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le taux de mortalité maternelle au Sénégal est passé de 510 décès pour 100.000 naissances vivantes en 1992 à 315 décès en 2015, soit un gain de 195 points en deux décennies.

De l’avis de Dr Daff, pour maintenir les acquis, tout en répondant à la priorité nationale en santé suscitée et renforcée dans le Plan Sénégal émergent, le gouvernement ambitionne de réduire la mortalité maternelle de 392 à 70 décès pour 100.000 naissances vivantes, d’ici à 2030, la mortalité néonatale qui était de 29 ‰ en 2015 à 10 ‰ et celle infanto-juvénile qui était de 59 ‰ en 2015 à 20 ‰. « Ces performances ont été réalisées grâce à la mise en œuvre de plusieurs initiatives concourant à une autonomisation des groupes vulnérables, à un accès universel aux soins et à une densification de l’offre, surtout dans le milieu rural. Pour parler d’équité et d’accès universel des soins de santé, il faut que cela soit visible dans les coins les plus reculés », a analysé le chef de l’Etat.

  • Oumar NDIAYE
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