L’Etat est le plus grand consommateur d’électricité : 30 milliards de F Cfa par an

L’Etat est le plus grand consommateur d’électricité. Il reste le premier client de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Ses dépenses publiques dans ce domaine sont estimées à 30 milliards de F Cfa. Ce qui représente selon le quotidien EnQuete, 10% du chiffre d’affaires de la Senelec.L’Etat est le plus grand consommateur d’électricité

Une manne financière jugée très élevée, si l’on sait que les services publics ne comptent que 7000 polices, soit en valeur relative 0,6% de la clientèle de Senelec. L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), qui a fait ce constat à travers une étude qu’elle a partagée hier au cours d’un Comité régional de développement (Crd), voit mal comment moins de 1% du parc d’abonnés peut générer 10% du chiffre d’affaires de la Senelec qui compte plus d’un million d’abonnés.

Mais la réponse est très vite trouvée par le gouverneur de la région de la Dakar. Mohamed Fall, qui a présidé ce Crd, explique que cette forte consommation d’électricité par les services publics est liée à un certain nombre d’anomalies dont les ‘’occupations illégales et irrégulières’’, les ‘’branchements non conformes’’… La région de Dakar totalise, à elle seule, 1 669 abonnements soit 24% du total des polices de l’État. Rien que pour la capitale sénégalaise, les structures publiques payent 17 milliards de F Cfa, c’est-à-dire 59% des dépenses publiques d’électricité.

En effet, selon toujours le journal, le directeur technique de l’Aeme, Daouda Gassama, qui a fait la présentation sur les dépenses publiques d’électricité de l’Etat, renseigne que parmi les manquements qui font grimper la facture de l’Etat, il y a des locaux administratifs occupés par des tiers au frais du contribuable, des fraudes d’électricité par des bénéficiaires non ayants droit, surtout dans les écoles publiques, les postes de santé… En 2014, informe toujours M. Gassama, l’Etat a payé 19 millions de F Cfa de factures pour 26 polices non utilisées. Cela s’explique, dit-il, par le fait que des services de l’Etat quittent des lieux sans pour autant résilier les contrats.

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