Les entraves à l’application de la loi sur le plastique

Le Comité interministériel de suivi de la loi sur l’interdiction des sachets en plastique de faible micronnage a été officiellement installé le jeudi 10 août. Selon Sud Quotidien, l’occasion a été saisie par les acteurs pour lister les entraves à l’application de la dite loi.

De nombreux manquements empêchent l’application stricte de la loi sur la fabrication, l’importation, la vente et l’utilisation des sachets plastiques de faible micronnage adoptée par le Sénégal depuis plus d’un an. Selon le chef de la Division de la métrologie à la Direction du Commerce intérieur, Ibrahima Sarr, l’agrément des laboratoires, l’absence d’outils de travail et le manque de formation des agents de contrôle constituent autant d’entraves à l’application effective de la loi. Et, comme si cela ne suffit pas, les zones d’ombres du décret d’application de la loi qui n’est pas conforme à la législation posent aussi problème. «Il n’y pas de sort établi pour ces produits non conformes. La saisie, la confiscation et la destruction du produit ne sont pas établies», dit-il.

Selon Ibrahima Sarr, les mesures prises avec le fer doivent être applicables dans la lutte contre les sachets plastiques. Il s’agit, dit-il, de la répression et la saisie du matériel prohibé. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé quant à lui milite pour l’effectivité des décrets d’application de la loi est nécessaire pour endiguer le mal. «La loi, à elle seule, ne saurait suffire pour juguler tous les méfaits du péril plastique sur l’environnement et la santé des animaux».

Car, reconnait-il, «plus d’une année, après son entrée en vigueur, le changement espéré n’est toujours pas totalement observé». C’est pour y apporter des correctifs qu’un Comité interministériel a été installé hier, jeudi 10 août 2017. Il a pour mission, par conséquent, à mettre ensemble tous les acteurs impliqués dans la lutte contre le péril plastique. Il est présidé par le ministre en charge de l’Environnement ou son représentant. Le ministre du Commerce ou son représentant en assume la fonction de vice-président. Le comité doit se réunir au moins une fois par trimestre.

A signaler que pour le contrôle des sachets plastiques, le ministre de l’Environnement et du Développement durable a mis à la disposition des organes de contrôle un lot de matériel composé d’une douzaine de micromètres.

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