Le Poème de El Hadji Malick Sy qui pleurait son maître El Hadji Omar Foutiyou Tall

Qui rendra ma vie heureuse après la disparition de mon maître Omar? Le destin, par ce coup, a voulu mon malheur.

Malheur à moi ! j’ai perdu celui qui refusait l’injustice, celui qui avait l’habitude de faire périr ceux qui altéraient la religion et les païens.

Malheur à moi ! elle n’est plus, la pleine lune et le pilier de la Religion. Il a disparut, le soleil du siècle, l’auxiliaire des victorieux.

Que je suis malheureux ! j’ai perdu la lanterne dont les clartés dissipaient et chassaient les ténèbres loin de la foi.

Il a obtempéré à l’ordre de Dieu, dont il implorait sans cesse le secours. Il n’a pas marchandé sa peine pour emporter la victoire et accomplir des actions d’éclat.

Ô notre Médiateur ! le sentiment qui domine dans mon cœur c’est l’affection pour toi, mon patron, Ô lune!

[Tu es arrivé au moment où les signes de la religion s’estompaient] et que les lieux de culte perdaient, s’écroulaient ou se rétrécissaient.

Mais tu as tant massacré les éléments qui corrompaient. Louange donc à Dieu! Tu as restauré la religion dont la puissance était détruite.

Convaincus que celui qui allumait le feu de la guerre était trop fort (pour être vaincu), le barbares transgresseurs se sont agenouillés devant toi.

Puisque tous ceux d’entre eux qui détestaient ta religion, tu les a accueillis sur les champs de
bataille, avec un sabre de bonne trempe.

Souvent, le jour du combat, aigles et vautours ont rendu hommage à l’action de ta longue lance et de ton (glaive) éclatant.

Par naïveté, tes ennemis, Ô combien ils ont été déçus dans leur attente! avaient cru, que toi disparu, c’en était fait de la religion.

Mais soudain, surgit un lionceau qui a bravé leur assauts avec ses griffes. Sans cet imam, par mon Seigneur! le malheur nous aurait tous atteints!

Mon Dieu, aide le « Commandeur des Croyants » et accorde lui la meilleure récompense…

Avec l’Obs

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.