Le Pds exige la démission du ministre Abdoulaye Daouda Diallo et dénonce une justice téléguidée

La réunion du Comité directeur du Pds de ce jeudi 12 janvier à la permanence Oumar Lamine Badji est largement dominée par les questions du processus électoral et celle judiciaire. Face à la presse, le porte-parole du jour, Cheikh Sadibou Fall accuse le président Macky Sall et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique d’être en train de se tailler un fichier électoral sur mesure pour confisquer la volonté du peuple aux prochaines élections législatives. PDS

Sous ce rapport, il exige la démission du ministre Abdoulaye Daouda Diallo et dénonce une justice sélective pour liquider des adversaires politiques.

Le Comité directeur du Pds tient le président Macky Sall personnellement responsable des conséquences qui peuvent résulter des atteintes contre la démocratie sénégalaise.

« Pour s’assurer un improbable deuxième mandat, le président Macky Sall prenant prétexte de la nouvelle carte d’identité de la CEDEAO, entreprend avec la complicité de son ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo de se confectionner un fichier électoral sur mesure duquel ils voudraient soustraire tous ceux qui votent dans les endroits qui lui sont défavorables. Le processus de renouvellement des cartes d’identité et d’électeur n’est ni fiable, ni maîtrisé et ne permet pas en l’état actuel au plus grand nombre des Sénégalais de les obtenir paisiblement », a noté le porte-parole du jour, Cheikh Sadibou Fall.

Ainsi, renchérit, Cheikh Sadibou Fall: « le comité exige la démission immédiate du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, artisan et acteur avec le président Macky Sall de manipulations frauduleuses et la nomination d’une personnalité neutre pouvant s’occuper de toutes les questions du processus électoral ».

Concernant la situation judiciaire qui prévaut avec le mandat de dépôt du maire socialiste de la Médina Bamba Fall et ses camarades, le Comité directeur s’insurge et dénonce l’instrumentalisation d’une frange importante de la justice pour liquider des adversaires politiques.

« Après l’exil forcé de notre candidat désigné à la prochaine élection présidentielle, Karim Wade, le régime n’hésite pas à tomber dans le ridicule en faisant arrêter, inculper et emprisonner des opposants poursuivis de tentative d’assassinat pour avoir versé de l’eau en sachet et jeté du sable sur ceux qui lui ont vendu leur âme. Pourtant cette même justice aux ordres, reste étrangement muette et aveugle lorsqu’il s’agit de scandales de la famille et du camp présidentiel cités et impliqués dans les affaires de détournement », a fait savoir Cheikh Sadibou Fall.

Selon toujours ce dernier, le Sénégal est livré aux intérêts étrangers au moment où des centaines de milliers de jeunes cherchent du travail en vain. « Le président Macky Sall a réussi la seule prouesse de porter le taux de pauvreté à 46,7 % de la population », martèle-t-il.
Leral

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