L’attelage gouvernemental à l’hémicycle : Ces questions qui ont animé les débats

L’attelage gouvernemental, avec à sa tête, le Premier ministre, Mahammad Boun Dionne, était hier, jeudi 27 octobre, à l’hémicycle. Cependant, le face-à-face entre le gouvernement et les députés n’a pas été houleux. La majorité avait plus de temps parole. Et, les questions posées par la coalition Benno Bokk Yaakaar tournaient autour des réalisations gouvernementales.
Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, a fait face aux députés hier, jeudi 27 octobre, pour répondre aux questions d’actualité. Cependant, il faut signaler que l’exercice n’a pas été très pénible pour le Chef du gouvernement et son équipe.
D’emblée c’est le président de l’Assemblée Nationale qui, dans sa prise de parole, fixe les règles du jeu. Le grand oral est prévu pour durer 122 minutes. Un temps qui est réparti entre 14 questions-réponses en raison de 8 minutes. Le député a 3 minutes pour sa question, le Pm quant à lui, a 5 minutes pour répondre. Et 10 autres minutes pour conclure. Cependant parmi les orateurs, les 10 députés inscrits sont de la majorité. Seuls trois sont de l’opposition.
Les députés non inscrits n’ont qu’un seul orateur. Mieux, en plus d’un timing favorable aux députés de la majorité, le président de l’Assemblée nationale a aussi tenu à rappeler aux parlementaires qu’«il parait illusoire de s’attendre à une opposition frontale entre l’exécutif et le législatif ». Mieux ajoute-t-il, « On ne peut pas demander à la majorité en dehors de sa propre volonté, de s’opposer au gouvernement. Nous avons des politiques publiques partagées entre la majorité et l’exécutif donc, il est logique, juste et normal que la majorité défende les politiques publiques à l’élaboration desquelles elle a participé », a dit Moustapha Niasse.
Le président de l’Assemblée nationale trouve par ailleurs qu’il est « normal et logique que l’opposition elle-même s’oppose et s’exprime librement sans aucune limitation pour dire ce qu’elle pense». Les questions posées au gouvernement et son équipe ont été plus tournées vers les récoltes prometteuses en cette fin de saison des pluies. Par conséquent, le ministre le plus sollicité a été celui de l’agriculture et de l’équipement rural, Pape Abdoulaye Seck.
APPLICATION DE LA BAISSE DU LOYER : Vers un projet de loi pour réglementer le métier de courtage
Les goulots d’étranglement de l’application de la loi sur la baisse du loyer sont identifiés. Et parmi ceux là, figure le métier de courtage. C’est donc en vue de réguler ce secteur plus ou moins anarchique qu’un projet de loi est envisagé par les autorités. Le ministre sénégalais du commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, informe par ailleurs que des mesures sont prises pour encadrer les congés délivrés par les bailleurs désireux d’expulser leurs locataires.
RETARD DANS LA REHABILITATION DE TRANSRAIL : L’Etat bloqué par la léthargie de l’entreprise
Le gouvernement du Sénégal ne peut pas décaisser sa contribution pour la reconstruction de Transrail. L’Etat reste bloqué par la situation chaotique de l’entreprise qui est encore dans une léthargie. Décaisser plus de 3 milliards pour une société qui n’a pas encore de responsable est illusoire, a estimé le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dione. Le ministre des transports terrestres, des infrastructures et du désenclavement, Mansour Elimane Kane a pour sa part, soutenu que des efforts sont faits pour réparer les wagons défectueux. C’est dans ce cens qu’il soutient que 4 wagons sont remis sur les rails. Pour l’instant, les montants décaissés visent à payer le salaire des travailleurs.
LUTTE CONTRE LA COUPE DE BOIS : L’Etat retire les permis de coupe et corse les sanctions
La coupe de bois préoccupe les Sénégalais. Et les députés ne sont pas en reste. Face au gouvernement hier, jeudi 27 octobre, lors du passage du Premier ministre et son équipe, les députés Ibrahima Sané et Mamadou Diop Decroix, ont demandé les mesures prises par les autorités pour lutter contre le phénomène. Dans sa réponse, le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Baldé, annonce qu’avec la réforme du code forestier, les amendes fixées pour le trafic international passeront de 30 à 50 millions de f Cfa. Mieux, ajoute-t-il, la peine maximale pour le trafic de bois sera amenée à 5 ans. A la suite du ministre de l’environnement, le Premier ministre informe que le chef de l’Etat a décidé de retirer tous les permis de coupe de bois en Casamance. Mieux, les commandements des zones militaires 4, 5 et 6 effectuent des patrouilles en ce moment le long de la frontière sénégambienne.
Avec Sud Quotidien
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