Entretien – Abdoul Doudou Ly, responsable Politique APR à Matam, défend les 5 ans de Macky Sall

Surnommé par une certaine jeunesse de sa commune, « Ministre Sans Salaire », Abdoul Doudou Ly, responsable politique dans l’APR à Matam, dans un entretien accordé à laviesenegalaise.com revient sur les actions qu’il a menées au sein de sa communauté pour appuyer la politique du chef de l’Etat.  La situation économique nationale à l’heure du bilan des cinq (5) ans de Macky Sall à la magistrature suprême du Sénégal, Abdoul Doudou Ly, défend.

 Entretien


Bonjour M. Ly, présentez-vous à nos chers internautes

Je suis Abdoul Ly, ingénieur de formation, Directeur d’une société intégratrice de solutions technologiques avec une envergure sous régionale c’est-à-dire des pays du sahel. Je suis également originaire de Doumga Ouro Alpha, dans la commune de Bokidiawe (regroupant 37 villages et hameaux), dans la région de Matam où je milite en tant que Responsable politique dans ce grand parti qu’est l’APR

Vous êtes responsable politique de l’APR à Matam, alors à l’an 5 de Macky Sall, quelle est la situation du pays ?

Socialement, le pays est un bouillonnement politico-judiciaire car le Président a promis haut et fort à la population qu’il ne protégera aucune  personne devant répondre de ses actes devant la justice et c’est ce qui est en train de se passer.

Économiquement les témoins sont au vert avec des résultats et des agrégats macroéconomiques solides et maîtrisés, avec un taux de croissance de 6,6 % (le plus haut depuis 2003) qui a hissé le Sénégal au deuxième rang des pays les plus dynamiques d’Afrique

Le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui termine sa deuxième année de mise en œuvre, se poursuit  également avec beaucoup de succès, car comme le disait Antoine de Saint-Exupéry « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. »

Donc, une croissance soutenue et qui cadre avec les prévisions,  un développement maîtrisé avec les dorsales essentielles que sont l’énergie la santé, les voies de communication et l’agriculture qui ont pris un élan et un niveau développement jamais égalé depuis l’avènement à l’indépendance de notre pays

D’autre part, le Sénégal est devenu attractif et fiable où il est bon d’investir comme le prouve l’engouement de l’accompagnement au développement de nos partenaires économiques et financiers.

S’ajoutent à cela les découvertes pétrolières et minières qui augurent un avenir encore plus radieux.

Le temps est donc au travail et il faut refuser de laisser s’installer, dans notre pays, une situation de campagne électorale permanente.

Il faut que la parole laisse place au travail. Parler moins et travailler beaucoup plus.

L’opposition parle pourtant d’échec et de répression, vous leur répondez quoi ?

Je parlerai d’abord de la prétendue répression. Le Président avait pris date avec le peuple pour dire qu’il ne protégera personne, de quelque bord qu’il soit et c’est ce qui est en train de se passer.

Le processus est lancé !

Tous ceux qui auront, d’une façon ou d’une autre, à répondre à la justice devront le faire, avec l’assurance de l’équité la plus totale comme dans tous les états de droit.

Le Sénégal est notre bien commun. Il n’est pas question que certains triment pour verser dans la tirelire et que d’autres la vident la nuit venue.

Pour ce qui est du prétendu échec, On ne peut faire voir la réalité à celui qui, devant les faits, ferme obstinément les yeux.

L’opposition n’a qu’un argument politique : s’opposer par tous les moyens et c’est cela qui est dommage mais les faits probants et factuels sont là et difficiles à démonter et à nier. C’est la preuve par l’épreuve. J’aurais souhaité une approche positive et participative avec des propositions cohérentes allant dans le sens du développement du pays puisque c’est notre ‘’Galle’’ ou notre  ‘’Galère’’ à nous tous, mais cela n’est pas le cas. Cependant les faits sont là, têtus et indéniables et irréfutables. Qui parle de coupure de courant maintenant? La plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest, n’a t’elle pas été inaugurée au Sénégal?

Le coût de l’énergie n’a t »il pas diminué de 10%?

Les programmes d’électrification rurale avec le PUDC ne sont t’ils pas une réalité…

Combien de temps faut-il désormais pour aller à Mbour avec l’autoroute à péage?

De 2012 à 2016, le Sénégal n’a-t-il pas réalise 60 km d’autoroute contre les 35 km sur les 52 ans précédents 2012 (de 1960 à 2012) ?

Une ville nouvelle n’est-elle sortie de terre à Diamniadio ?

Le TER n’est-il pas une réalité avec le lancement des travaux ?

L’autoroute Ila Touba n’est-elle une réalité puisque la date de réception est connue ?

Les locataires n’ont-ils pas vu baisser leur facture de loyer ?

La santé n’est-elle pas devenue accessible aux couches les plus défavorisées et les plus vulnérables avec la CMU, la construction des hôpitaux (Touba, Kaffrine, Sédhiou et Kédougou) l’acquisition de près de 200 ambulances médicalisées; le recrutement d’un millier d’agents ?

Ceci n’est-il pas une réalité vécue ?

Les foyers religieux n’ont-ils pas un nouveau statut et une nouvelle stature au vu de ce qu’ils représentent dans notre pays avec le Programme de Modernisation des foyers religieux ?

La situation de paix avec nos voisins n’est-elle pas stable ?

La zone agricole d’excellence du Fouta- le Dandé Maayo- n’a-t-elle pas été désenclavée par la construction d’une bretelle de connexion à la route nationale ?

Sous le Magistère de Macky Sall, Le Sénégal n’a-t-il pas réalisé en 4 ans (de 2012 à 2016) plus de forages (137 livrés et 39 en cours) que sur la totalité de la période précédente couvrant 64 ans (1948 à 2012 avec 156 forages) ?

La quête de l’autosuffisance alimentaire n’a-t-elle pas atteint un palier significatif avec plus que le doublement de la récolte du riz entre 2012 et 2016 (qui est passée de 405824 T à 950 779 tonnes) sans oublier les performances remarquables de la production horticole qui cumulant à 1 206 810 tonnes, exporte près de  91 000 Tonnes ?

Qui parle inondations pendant l’hivernage depuis 2012 ?

Les universités ne sortent t’elles pas de terre un peu partout dans le pays ?

Les infrastructures portuaires et de pêches ne sont-elles en train de se réaliser avec l’inauguration demain de celle de Potou et celles en cours de Soumbedioune et Bargny et autres ?

Excusez du peu, mais je pense franchement que les résultats du Président Macky Sall sont époustouflants en si peu de temps, même si le travail n’est pas fini.

Et c’est aussi cela qui nous avait laissé penser lors du fameux débat qui avait prévalu lors du referendum,  que le président devrait faire d’abord un mandat de 7 ans, ceci du simple fait que le pays était dans un tel état de déliquescence quand il en prenait les rênes.

7 ans pour avoir le temps de poser les jalons d’un nouveau départ et avoir le  temps de la cicatrisation de l’ensemble des atteintes de notre système économique, social et démocratique. Le temps nous a donné raison.

Ce qui a été fait à ce stade relève déjà du miracle. Et cerises sur le gâteau, la paix s’installe en Casamance et une entente cordiale prévaut avec nos voisins.

La gestion du cas de la Gambie mérite vraiment une reconnaissance de la performance de diplomatie ferme sans tambour ni trompettes et qui conduit à nos objectifs.

Le PR Macky Sall ne parle pas beaucoup mais agit beaucoup dans l’efficacité absolue.

Le bilan « positif » de Macky auquel vous faites état est-il bien vendu auprès du peuple, c’est-à-dire y a-t-il une bonne communication autour des réalisations ?

Nous ne sommes pas dans une société de services pour faire de la promotion commerciale. Les sénégalais de bonne foi vivent la réalité des changements. Les réalisations sont nombreuses et le pays est en chantier.

C’est ce qu’on attendait du Président !

Il n’y a pas de meilleure promotion que celle par laquelle le produit fini est mis à la disposition des usagers qui au finish, comme le disait ST Thomas, ne croient qu’en ce qu’ils voient.

Et vous, il nous revient que les jeunes de votre localité vous surnomment « Ministre sans salaire », Pourquoi ?

Ils font corps avec moi et s’identifient avec mon engagement politique que je veux au service des populations. Je leur propose un modèle participatif d’engagement politique. Par exemple, quand nous avons projeté d’aider tel village à accéder à telle ou telle autre ressource, nous déroulons ensemble avec moi comme capitaine.

Cette nouvelle démarche politique cadre avec la rupture qu’ils veulent voir s’opérer dans la démarche de tous les leaders politiques. Je suis très honoré par leur engagement spontané à mes côtés et je leur dit toujours que nous n’avons pas d’autres alternatives qu’à aller de l’avant avec la vision du Président Macky Sall. Il ne se passe pas un jour sans que des associations villageoises me contactent pour me dire leur volonté de « travailler avec nous ». Les jeunes de la commune de Bokidiawé ont commencé effectivement à m’appeler leur ‘’Ministre sans salaire’’ depuis la marche de manifestation et de soutien organisée pour me remercier. Parce qu’ils estiment que je suis à l’écoute des problèmes des populations, problèmes souvent basiques auxquels nous essayons d’apporter des solutions d’une façon ou d’une autre.

Ministre simplement parce qu’ils voient en moi un leader politique qui tend une oreille attentive aux doléances des populations. Et cet abus de langage me vaut souvent d’être interpelé par les populations de la région pour me demander si je suis ce ministre originaire de Doumga Ouro Alpha parce qu’ils souhaitent transmettre un message ou une doléance au Président…..

Mais en réalité, vous occupez quelle fonction ?

Dans la réalité des faits, je travaille dans le privé et je ne suis investi d’aucune responsabilité administrative, ni ministre ni député ni employé ou directeur d’une structure nationale. J’essaie simplement de rendre modestement à ce pays ce qu’il m’a donné depuis ma naissance : santé, sécurité, éducation et travail…

Pouvez-vous revenir un peu sur les actions que vous avez faites pour votre communauté ?

Sur le plan scolaire, nous avons eu à équiper ou à aider à équiper des établissements scolaires primaires et secondaires de la commune.

Nous avons également aidé des villages du Diery à accéder à l’eau par  l’extension  des réseaux d’adduction d’eau (village de Katoté et Mody Boula notamment).

Nous avons offert une première ambulance médicalisée pour le village de Doumga Ouro Alpha et villages environnants  (Aout 2016).

Nous avons organisé avec les jeunes des journées médicales sur fonds propres avec consultations gratuites sur 3 jours (Fév. 2016) au profit des populations défavorisées de la Commune de Bokidiawé (1800 consultations).

Le centre de santé de Doumga Ouro Alpha regroupant 8 villages et hameaux pour plus de 15 milles  âmes, nous avons octroyé une deuxième ambulance médicalisée pour ledit Centre de santé pour pallier aux risques d’indisponibilité pour une raison ou pour une autre de la première ambulance (Déc 2016).

Nous avons également équipé la morgue pour le village de Doumga Ouro Alpha et villages environnants.

A l’occasion des cérémonies de parrainage ou simplement  de façon fortuite, nous avons eu à offrir des Equipements sportifs pour le Lycée du village de Doumga Ouro Alpha, Mody Boula

Ce fut le cas lors de la finale départementale de Matam pour laquelle l’ODCAV1 de Matam nous avait fait l’honneur de nous designer Parrain.

Actuellement nous sommes en train de travailler sur d’autres projets pour aider certains villages à résoudre des problèmes basiques et primaires de la vie.

Sur le plan politique, nous aidons à la massification du parti (avec des fonds propres de roulement pour permettre aux plus démunis d’avoir cartes électeurs et d’identité) et pour faciliter les déplacements pour aller dans les centres d’inscriptions.

M Ly, votre engagement et votre dévouement pour le parti et surtout votre humanisme font que vous agissez ainsi et avec vos propres moyens aussi, mais ne pensez-vous pas qu’avec un poste administratif ou électif vous aurez plus de capacité à pouvoir intervenir dans votre communauté ?

Vous savez je travaille dans le privé et j’essaie d’apporter au mieux et  dans la plus grande modestie ce que je peux pour ma communauté et pour mon pays. C’est vrai qu’avec un poste de ce genre ça donnera plus de possibilité ça ouvrira plus d’opportunité pour pouvoir apporter plus. Mais néanmoins c’est toujours important de s’investir pour son pays à quelque niveau que vous soyez.

Les législatives c’est dans quatre mois, et la présidentielle dans deux ans, êtes-vous prêts ?

Nous sommes assez loin dans la préparation pour être tout à fait prêts le moment venu. Dans la massification de l’APR et surtout dans le challenge de l’inscription dans les listes électorales.

Nous sommes en train de réussir ce challenge, commune par commune notamment après la réunion convoquée par le coordonnateur, Farba Ngom le 29 janvier dernier à Matam; Réunion qui avait eu le mérite de ressouder les rangs pour tirer dans le même sens : faire inscrire nos militants  et augmenter notre population électorale. Nous sommes surtout prêts par nos actions et nos programmes de développement. Le peuple n’est pas dupe…

Pourquoi vous dites ça ?

Le PUDC, le PSE, Le PRODAM avec ses SIPA et la kyrielle de projets et programmes de développement sont en train de rétablir l’équité, la justice sociale pour que tous les sénégalais puissent jouir de la même façon des infrastructures et puissent assurer la promotion du développement local.

 Porteriez-vous candidat lors de ces prochaines législatives ?

Nous sommes à bord d’un bateau (APR) bien structuré et bien organisé avec un commandant à bord qui sait ce qu’il faut, qui faut-il et où il faut, les choses ne se font pas au hasard, si après analyse de la situation et du contexte des choses, le parti décide que je sois candidat, je répondrai très favorablement à cette demande, mais il est clair qu’on peut aider plus sa localité étant doté d’une responsabilité bien déterminée que d’être un élu car avec ce poste on parle plus qu’on agit; tout en sachant que le président de la République est certes l’élu de la nation mais avec tout le pouvoir nécessaire pour diriger le pays. Mais il faut aussi reconnaître qu’être élu un poste qui vous donne plus de possibilité à pouvoir agir sur beaucoup d’autre plan également.

Quel appel lancez-vous à l’endroit des populations de votre localité ?

Ce que je peux lancer comme appel à mes frères et sœurs est qu’ils restent bien souder et d’agir toujours ensemble dans la vision du président de la République car c’est qu’ensemble qu’on peut relever les défis. Moi je suis un privé il me serait pas facile d’être sur mes propres projets tout le temps qu’il faut et être avec eux, donc qu’ils s’organisent de telle sorte que, quand il y a des activités qu’ils soient là pour qu’on le fasse ensemble et après ils devront assurer le suivi. Cela permettra à chacun d’évoluer de manière convenable dans ce qu’il fait et d’avoir de bons résultats à nos attentes.

Pour ce qui est de la jeunesse toute entière, qu’elle sache que sans engagement il n’y a pas de réussite.  Parce que dans ce monde actuel où tout évolue à un rythme de croisière les japonais vous dirons: « Tu peux rester immobile dans le courant d’une rivière, mais pas dans le monde des hommes. »  Alors qu’elle s’engage, accepte de souffrir et de se sacrifier pour la patrie.


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