Enquête – Perception des jeunes sur la situation de l’Afrique : «Les dirigeants ne font pas assez pour arrêter les conflits»

A travers les téléphones mobiles, l’Unicef a donné à des jeunes de 9 pays africains l’occasion de se prononcer sur certains problèmes rencontrés sur le continent. Cette enquête adressée à 1,4 million d’utilisateurs âgés pour la plupart de 15 à 30 ans a montré que certains jeunes pensent que «les dirigeants africains ne font pas assez pour arrêter les conflits».

Dans un sondage de l’Unicef dans 9 pays africains via des téléphones mobiles, 70% des 86 mille jeunes interrogés sur l’instabilité de l’Afrique ont soutenu que «les dirigeants africains ne font pas assez pour arrêter les conflits en Afrique». Dans ce document publié par l’Unicef à l’occasion de la Journée de l’enfant africain célébrée hier, on informe que «cette courte enquête a été adressée à 1,4 million d’utilisateurs de téléphones mobiles du Nigeria, du Burkina Faso, du Mali, de la République Centrafricaine, du Sénégal, du Liberia, du Zimbabwe, du Cameroun et de la Guinée du 18 mai au 1er juin 2016». Il a été demandé à ces derniers «âgés pour la plupart de 15 à 30 ans de donner leur opinion sur les conflits et les crises en Afrique à travers de courtes questions à choix multiples envoyées sur leurs mobiles». Ainsi, les résultats de cette enquête ont montré qu’à la question de savoir «pourquoi l’Afrique semble davantage sujette aux conflits que les autres régions du monde, 56% des jeunes interrogés estiment que “les politiciens qui luttent pour le pouvoir” sont la principale raison tandis que 19% citent “l’inégalité”, 17% la ‘’pauvreté’’ et 4% ‘’l’accès à la nourriture et à l’eau’’».  A la question de savoir «que peuvent faire les dirigeants pour arrêter les conflits ? Près d’un quart des personnes interrogées (24%) indique une ‘’économie solide’’ tandis que 20% estiment que les pays d’Afrique doivent être plus indépendants dans leur “politique étrangère”, 19% citent l’investissement dans “une éducation de qualité” (…)».

Dans ce document rendu public hier, on a mis aussi l’accent sur «les vies de millions d’enfants et de leurs familles qui sont perturbées, bouleversées ou détruites chaque année en Afrique» à cause des conflits. En guise d’exemples, on cite des pays comme la «République Centrafricaine où plus de 1,2 million de personnes sont confrontées à l’insécurité en raison d’une crise humanitaire et de protection complexe qui s’est propagée aux pays voisins». «Au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria, près de 1,3 million d’enfants ont été déplacés par les violences liées à l’insurrection menée par Boko haram. Après deux années de conflit au Soudan du Sud, près de 2,4 millions de personnes ont fui leurs foyers dont 721 mille vivant comme réfugiés. Le Burundi est confronté à une crise de protection qui a poussé environ 265 mille personnes à s’enfuir au-delà des frontières», a-t-on ajouté dans le document.

Par ailleurs, on souligne que les résultats de cette enquête seront transmis aux dirigeants africains à l’occasion de la Journée de l’enfant africain célébrée chaque 16 juin. Selon le directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Manuel Fontaine, «cette enquête rend compte du droit de chaque enfant à être entendu et donne aux jeunes Africains la possibilité de faire part de leurs espoirs sur l’avenir de leur continent».

Le Quotidien

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