Emprisonnement de khalifa Sall, législatives 2017 : Idrissa Seck rompt le silence

Le Président du parti Rewmi était à la prison de Rebeuss hier pour rendre visite aux leaders socialistes de la coalition Taxawu Dakaar (Khalifa Sall et Bamba Fall). Idrissa Seck a profité de l’occasion pour se prononcer sur l’actualité nationale : la liste commune de l’opposition, la mobilisation de Y en a marre… 

Le président du Conseil départemental de Thiès brise le silence. Idrissa Seck, jusque-là aphone sur l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et la composition d’une liste commune de l’opposition, sort de son mutisme. A Rebeuss hier, pour rendre visite à Khalifa Sall et Bamba Fall, l’exmaire de Thiès s’est comme à son habitude attaqué à la démarche du pouvoir en place.

Selon le Président du parti Rewmi, le gouvernement cherche à empêcher un homme politique de remplir sa mission. “Le président de la République et son clan n’ont rien appris et n’ont pas compris que le peuple sénégalais n’accepte plus des dirigeants qui manipulent la justice, qui utilisent la corruption, l’achat de conscience, l’embrigadement de certaines organes de presse pour s’attaquer à des adversaires politiques”, a dénoncé l’ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade entre novembre 2002 et avril 2004.

Toutefois, Idy a rassuré sur les conditions de détention du maire de Dakar. “Je voudrais me réjouir du fait que je l’ai trouvé dans une excellente forme, une excellente santé et je lui ai réitéré mes conseils puisque je l’ai précédé dans cette position de victime d’un complot politique d’Etat. Je lui ai conseillé d’accélérer le sport et de beaucoup lire. J’ai trouvé un homme déterminé à ne pas varier dans son combat politique”, a-t-il rajouté.

Pour l’ex-allié de Macky Sall, le régime emploie des méthodes révolues qui “maintiennent aujourd’hui Khalifa Sall, Bamba Fall et les autres comme des détenus politiques, ici à Rebeuss”. Il révèle cependant que les populations dans toutes leurs composantes politiques resteront mobilisées pour mettre un terme à ces dérives et à cette injustice flagrante. La tête de liste, question secondaire Contrairement aux autres franges de l’opposition, Idrissa Seck se dit satisfait de l’évolution des inscriptions sur les listes électorales. Sur ce point, le maire de Thiès se réjouit de l’implication de la jeunesse dans le processus. Pour ensuite révéler que l’opposition travaille “ardemment” pour obtenir une alternative au peuple sénégalais. “Nous sommes un certain nombre de leaders qui se concertent pour avancer dans la construction d’une liste commune aux prochaines Législatives.

Nous savons que c’est une demande du Sénégal. Si le peuple nous donne la majorité au soir des élections, le Premier ministre et le gouvernement seront sous le contrôle de l’opposition et cela permettra d’arrêter la dégradation de notre pays”, a expliqué l’ex n°2 du Pds. Selon ce dernier, la tête de liste importe peu car il estime que c’est une question secondaire. “Pour nous, l’essentiel, c’est d’avoir une vaste coalition de l’opposition et quelle que soit la tête de liste, je pense que le peuple sénégalais choisira”, a-t-il fait savoir. Idrissa Seck qui n’a pas voulu révéler les détails du coup de fil de son ancien mentor Abdoulaye Wade, confie que leur discussion a été riche en émotions.

La manifestation de Y’en a marre était également au centre de son discours. Sur ce sujet, l’ancien édile de Thiès fait savoir que son parti soutient les lanceurs d’alerte à l’image de ce mouvement : “qu’ils soient au sein de l’administration sénégalaise pour nous indiquer les mauvaises actions et les mauvaises pratiques comme ce fut le cas avec Ousmane Sonko pour les finances, ou le juge Dème pour la justice, et d’autres dans les secteurs de l’aviation civile, la santé…”, énumère le leader de Rewmi.

EnQuete

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