Condamné à 20 ans de travaux forcés : Lamine Diouf a tué à coups de coupe-coupe un enfant de trois ans

La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diourbel a condamné hier le nommé Lamine Diouf à une peine de 20 ans de travaux forcés pour meurtre. Le condamné était initialement accusé du crime d’assassinat sur un enfant de trois ans.

Le quotidien EnQuete revient sur les faits. En prison depuis le 27 août 2010, Lamine Diouf, natif du village de Baback, situé dans le département de Bambey, doit encore y rester pour 13 autres années. En 2010, il a ôté la vie de Saliou Ndong, un enfant âgé de trois ans et hier, la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Diourbel lui a fait payer son acte en le condamnant à 20 ans de travaux pour meurtre. Pourtant, il comparaissait pour assassinat. D’ailleurs, dans son réquisitoire, le représentant du parquet a laissé entendre qu’il y a bel et bien préméditation et guet-apens dans cette affaire d’anthropophagie.

En effet, Lamine Diouf accusait sa voisine Maimouna Diouf de se transformer la nuit en chienne pour tenter de le dévorer. Ainsi le jour des faits, notamment le 23 août 2010, l’accusée s’est rendu au domicile de la dame pour l’exécuter avec un coupe-coupe. Mais lorsque celle-ci l’a vu venir avec l’arme blanche, elle a pris la fuite. Malheureusement, son petit-fils a reçu les coups destinés à la grand-mère.

Même s’il a reconnu avoir asséné des coups au môme lors de l’enquête, hier, il a tenté de se disculper face aux juges. Pour se tirer d’affaires, l’accusé a en effet prétexté un état de démence au moment des faits. “J’ai agi sans discernement. Je ne savais pas pourquoi je me suis rendu au domicile de Maimouna Diouf.

Je ne jouissais pas totalement de mes facultés mentales”, s’est-il défendu. D’ailleurs, cet état de démence a failli l’exempter d’un procès pénal car à la fin de l’instruction, le juge avait rendu une ordonnance de non lieu à la date du 19 janvier 2015. Mais le parquet avait interjeté appel dès le lendemain, à la Cour d’appel de Thiès.

Ainsi la Chambre d’accusation de ladite Cour a ordonné la prise de corps à l’encontre de l’accusé, le 15 avril de la même année. Une décision que ne comprend pas toujours son avocat Me Bocar Arfang Ndao qui, hier, a plaidé la démence. Par conséquent, la robe noire a demandé aux juges de disculper d’office son client conformément à l’article 50 du code pénal qui écarte toute infraction lorsque son auteur était dément au moment de la commission des faits. A défaut, il a sollicité la requalification des faits en coups mortels non sans déplorer les 20 ans requis par le parquet.

 

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