Chronique – ISOLOIR : Cheikh Tidiane Gadio, « diplomate » en campagne

Tête de liste nationale de la coalition Senegaal Dey Dem, Cheikh Tidiane Gadio est un adepte de la moralisation de la vie politique. Panafricaniste « convaincu », l’ex-ministre des Affaires étrangères mène une campagne « citoyenne » durant ces Législatives.

Cheikh Tidiane Gadio est sur la troisième voie. Le patron de la coalition Senegaal Dey Dem fait une campagne comme un diplomate. Sans verser dans des déclarations tapageuses, l’ex-ministre des Affaires étrangères est le parrain d’un discours d’unité et panafricaniste. C’est l’essence de son engagement politique et citoyen après plusieurs années à la tête de la diplomatie sénégalaise, qu’il  tente de fructifier à travers l’Institut panafricain de stratégies (Ips), qui est un écho à son rêve de voir une Afrique unie et pacifiée.

Loin de cet univers aseptisé de la diplomatie, Dr Cheikh Tidiane Gadio essaie de soigner les maux de ses concitoyens. Pondéré dans ses discours, soutenu par certaines figures de la Société civile comme Fatou Sow Sarr, le patron du Mouvement panafricain citoyen/Louy Jot Jotna (Mpcl) incarne la troisième voie politique. A travers ce choix, il tente de briser le clivage politique, qui prévaut dans ce pays divisé en proportions électoralistes.

Depuis le début de la campagne électorale, il ressasse comme une ritournelle la moralisation de la vie politique et de la fonction de député. «Nous voulons des députés qui représentent le peuple. Représenter le peuple c’est avoir une permanence dans les communautés qui vous ont élu. Représenter le peuple, c’est mettre la décision de votre communauté au dessus de la décision de votre parti. Faire des propositions de lois, la voter et la discuter », répète-t-il à chaque meeting aux électeurs.  « Nous avons constaté que l’argent est en train de couler à flot. Ce n’est pas leur argent. On ne les connaît pas comme étant des gens qui ont hérité de milliards de leurs familles. Cette façon de faire la politique montre le recul permanent du Sénégal», dénonce M. Gadio.

Après l’échec de la Présidentielle 2012, Cheikh Tidiane Gadio tente un nouveau pari politique à travers les Législatives, qui pourront déterminer s’il va continuer à entretenir son rêve présidentiel. A l’image de plusieurs têtes de lite nationale, il s’échauffe en direction de 2019, qui est l’horizon de plusieurs aspirants à la consécration suprême.

       Par L’Electeur – laviesenegalaise.com