Caisse d’avance de la mairie de Dakar : Abdoulaye Diouf Sarr parle d’« escroquerie financière »

L’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar s’est invitée, samedi, au meeting du mouvement « Am Dem », à Mbour. Le ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, a assimilé ce qui se passe à la mairie de Dakar à « une escroquerie financière » et a mis en garde contre la victimisation.

Au cours de cette rencontre, Abdoulaye Diouf Sarr a fait l’apologie de la transparence qui, a-t-il dit, constitue un sacerdoce pour le président Macky Sall. Pour le ministre de la Gouvernance locale, le Sénégal doit s’adosser au troisième pilier du Plan Sénégal émergent (Pse). « Le président avait vendu aux Sénégalais ce grand projet de la transparence. Et il a porté ces fruits puisqu’aujourd’hui, on assiste à un retour aux valeurs, un préalable pour réussir le développement », a soutenu le ministre qui a apporté des éclairages sur la notion de caisse d’avance. Il s’agit, selon le ministre, d’un montant que l’on mobilise à un instant donné à la disposition d’une régie financière qui se charge de régler des urgences et de les justifier après sur pièce.

« Il y a une grande différence dans l’orthodoxie de la gestion, car ce montant, on l’a donné à un individu qui l’amène chez lui et qui ne justifie jamais », a-t-il souligné. « Quand nous arrivions au pouvoir, nous avions promis de mettre en place l’obligation de rendre compte. Et nous sommes dans cette dynamique ». Pour lui, ce qui se passe à la mairie de Dakar n’est même pas un détournement de deniers publics. Il s’agit, selon lui, d’une « escroquerie financière », d’une « véritable machination », car, a-t-il indiqué, le président du Gie cité dans le dossier n’était même pas au courant de ces manœuvres ourdies à son insu.

« La victimisation ne peut pas être une échappatoire, les Sénégalais ne l’accepteront pas. Quand l’État a pris l’engagement de faire des travaux à la Place de l’Indépendance et d’autres projets, ils ont tout fait pour se victimiser. Mais cette caisse d’avance, c’est l’argent des Dakarois et ils exigent qu’on les éclaire de l’utilisation qui en a été faite », a relevé Abdoulaye Diouf Sarr.

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