Bilan d’étape des conseils des Ministres délocalisés – Matam : Un taux d’exécution de 141%

Matam est la région qui a accueilli le sixième Conseil des ministres délocalisé, le 21 mars 2013. Cette 11e région qui regorge de potentialités hydro-agricoles souffre de son enclavement. Le montant des engagements au profit de la région de Matam s’élève à 126,767 milliards de FCFA.

A la date du 1er août 2015, 178,209 milliards de FCFA ont été décaissés. D’où un taux d’exécution record de 141%.

S’il y avait un concours sur le taux d’exécution des projets annoncés lors des Conseils des ministres délocalisés, Matam serait, sans nul doute, en tête. En effet, la région nord affiche un taux de réalisation de 141% avec un montant de 178,209 milliards de FCFA en cours d’exécution contre 126,767 milliards de FCFA initialement prévu. Les réalisations ont porté sur la construction et la réhabilitation d’infrastructures routières pour désenclaver la région. Sur ce, on peut citer la route sur l’axe Linguère-Matam, la construction de trois ponts ainsi que la réhabilitation des routes Ndioum-Ourossogui-Bakel. Toujours au chapitre des infrastructures routières, il y a la réhabilitation de la route Ourossogui-Matam longue de 10 km, la finalisation du processus de financement des ponts de Ganguel Soulèye et de Wendou Boséabé et l’achèvement de la construction de la route Linguère-Matam. L’éducation a été aussi prise en charge avec la réalisation d’infrastructures scolaires dans le cadre du PAQUET, et des infrastructures pour l’enseignement supérieur avec en perspective la réalisation de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam. Sur un espace de 59 ha à hauteur de 600 millions de FCFA. De même, nous pouvons noter la mise en œuvre du projet d’exploitation industrielle de la Grande mine des phosphates de Ndindori. Ces infrastructures comprennent l’aménagement d’ouvrages hydro-agricoles.

Matam un « véritable pôle économique d’envergure » ?

C’est le vœu du président de la République Macky Sall. Lors de ce Conseil des ministres décentralisé, il avait évoqué la nécessité d’une politique intégrée de développement de la Région de Matam, à travers l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, les industries d’extraction et de transformation. Ce, conformément à sa vision d’un Sénégal émergent, qui repose sur la territorialisation des politiques sectorielles par une valorisation des potentialités régionales. Selon le chef de l’Etat, cela devrait passer par le développement des potentialités agropastorales de la vallée. A cet effet il avait engagé le Gouvernement à jeter les bases requises pour faire de Matam un véritable pôle d’agro business. Cette ambition est matérialisée aujourd’hui par la mise en œuvre du PADAER, le renforcement des aménagements hydro agricoles sur plus de 5000 ha, l’aménagement de périmètres irrigués villageois à travers le PRODAM et la création de nouvelles fermes avec l’ANIDA. Il y a également la mise à l’échelle régionale des Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) initiées par le Projet de Développement Agricole de Matam (PRODAM) ainsi que la réalisation d’Ouvrages hydrauliques à travers le PEPAM et le PUDC et la réalisation de forages pastoraux. Sur le plan industriel, il y a le projet d’exploitation de la Grande mine des phosphates de Ndendory.

PRODAM pour lutter contre la pauvreté rural

Le Projet de développement agricole de Matam (Prodam) qui a entamé sa deuxième phase vise à lutter contre la pauvreté rurale et à promouvoir des activités génératrice de revenus. L’objectif du projet est de contribuer, d’une part, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et, d’autre part, à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales des communautés vivant dans les régions de Matam et Saint-Louis. Ils’agit, à travers ce programme, de créer des emplois agricoles durables et d’améliorer ainsi les revenus des ménages ruraux, en particulier ceux des jeunes et des femmes. Ce projet contribue fortement à la lutte contre le chômage avec plus de 5 000 emplois déja créés. Pour ce faire les périmètres communautaires sont irrigués à partir d’un système de goutte à goutte. En outre des infrastructures de stockage et de désenclavement sont réalisées. Au chapitre des réalisations, le programme compte, à son actif, plus de 3 500 ha de périmètres irrigués villageois (PIV), 423 ha de périmètres horticoles goutte à goutte et 100 ha de petits périmètres maraichers. Pour désenclaver la zone le projet a réalisé 4 ponts de près de 100 mètres, 12 ouvrages d’art et 120 kilomètres de pistes rurales. Le projet dispose aussi de deux mutuelles d’épargne pour faciliter le financement des populations.

Présidence de la République – Pôle communicationPrésidence

1 Commentaire
  1. poulo

    Pour la route ourossogui bakel c’est faux

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.