Babacar Ngom prône le « patriotisme économique » pour développer le Sénégal

Si le Sénégal voudra développer son économie et jeter les bases solides pour l’émergence, il doit cultiver davantage le patriotisme économique.C’est en tout cas la conviction de Babacar Ngom.

Prenant part à une table ronde initiée, le week end dernier par l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de l’Université Cheikh Anta Diop (ucad) (dont le thème portait sur les difficultés liées à entrepreneuriat au Sénégal) le patron de la Sedima a insisté sur la nécessité de refuser le diktat imposé par les entreprises étrangères.

Self-made-man reconnu, ce pionnier de la filière avicole se retrouve dans la vision du Nigérian Aliko Dangote à propos de la gestion de l’économie dans les pays francophones. «Nous avons entendu récemment la plainte que Dangote nous a lancée disant que dans leurs pays anglophones ce sont les fils du pays qui dirigent l’économie, mais chez nous, les francophones, ce sont plutôt les étrangers qui dirigent le pays».

Suffisant selon lui pour que les Sénégalais cultivent davantage le patriotisme économique. «Je crois qu’il y a un réel besoin de transformation, de changement par la jeunesse, par nous tous d’ailleurs et de compréhension. Et de là, on va parler de patriotisme économique. Ce n’est pas un complexe d’en parler. Ce n’est pas gênant d’en parler. Nous devons en parler dans des cadres réfléchis. On doit réfléchir sur la stratégie, sur l’intelligence économique, sur où nous voulons aller, quelle est notre vision pour demain. Tout cela organisé de manière intelligente, nous devons pouvoir conduire notre développement», indique-t-il.

Fort de cela Babcar Ngom considéré à l’heure actuelle comme l’un des plus grands managers du pays, exhorte les jeunes à davantage entreprendre.
«On a vu Diallo Picc, là où il a commencé et là où il est arrivé. Il faut entreprendre. (…). Dans notre pays, tout est à construire. Les besoins en infrastructure, l’industrialisation, etc. sont tellement énormes ! Pour moi, il n’y a rien de tel que cultiver la terre. Nous africains devons produire ce que nous mangeons et manger ce que nous produisons», conclut-il.

Senenews

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