Affaire de corruption : Sale temps pour la famille Diack

Sale temps pour les Diack (Lamine et Massata) déjà mis en cause en France pour corruption présumée. En effet, l’enquête du parquet national financier de Paris s’est étendue hier à d’autres faits de corruption avec en prime un rebondissement de tonnerre au…Brésil.

En résumé, ce n’est plus une enquête judiciaire, c’est un tour du monde. Hier matin, à l’aube, c’est dans le quartier huppé de Leblon à Rio de Janeiro que s’est déroulée l’une des opérations d’investigation les plus marquantes qu’ait connues la planète du sport. Dix perquisitions ont été menées chez de hauts responsables brésiliens, notamment Carlos Arthur Nuzman, le président du Comité national olympique.

Sous les caméras de la télévision nationale Globo, les belles images de Rio 2016 sont en train de voler en éclats et de basculer dans la rubrique des affaires judiciaires. Au cœur de l’enquête : un virement de 2 millions de dollars payé par un affairiste proche de l’ancien gouverneur de l’Etat de Rio au moment où se négociait l’attribution des Jeux Olympiques. Lors de leurs opérations, les enquêteurs brésiliens sont accompagnés d’officiers de police et de procureurs français et américains. Selon la formule consacrée, tous ont travaillé main dans la main.

Tous, en réalité, en sont arrivés là après avoir tiré un fil parvenu presque miraculeusement à la justice française. Les investigations sont colossales. Elles sont déjà passées par Paris, Lyon, Moscou, Ankara, Monaco, Genève, Singapour ou Dakar… C’est sans doute la plus vaste enquête mondiale jamais menée sur les dessous des marchés sportifs.
Tout commence grâce à l’Agence mondiale antidopage (AMA). Le 4 août 2015, l’agence allume la mèche dans une lettre expédiée par sa commission indépendante à la justice française. Elle dénonce dans deux rapports étayés un mélange de corruption et de dopage mené à l’ombre de la Fédération internationale d’athlétisme.

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